dimanche 29 novembre 2020

ROLLA (Alessandro)

( le 22 avril 1757 - le 15 septembre 1841 )


ROLLA (Alexandre), célèbre violoniste et compositeur, naquit à Pavie le 22 avril 1757, et montra, dès son enfance, les plus heureuses dispositions pour la musique. Il se livra d'abord à l'étude du piano, sous la direction d'un prêtre de la cathédrale de Pavie, nommé
Sanpietro. Plus tard, il entra dans l'école de Fioroni, à Milan; mais l'ardeur qu'il porta dans ses études altéra sa santé de manière à faire naître de vives inquiétudes sur sa vie. Pendant une année, ses parents lui interdirent tout travail; cependant iI prit en secret des leçons de violon de Renzi, qui depuis lors est devenu premier violon de la cour du Brésil. Ayant repris toute son activité première, il devint ensuite élève du violoniste Conti, plus tard premier violon de l'opéra italien de Vienne. Les progrès de Rolla sur le violon furent rapides, et bientôt il fut considéré comme un des plus habiles violonistes de l'Italie. 


  Un penchant invincible le portait vers l'alto, dont il fit une étude particulière, et sur lequel il acquit un talent incomparable. Il en joua des concertos dans les églises, les concerts et même au théâtre. Après avoir brillé a Milan pendant quelques années, il fut appelé à Parme en 1782, en qualité de virtuose de la chambre et de premier alto solo. La mort de Giacomo Georgi ayant laissé vacantes les places de premier violon et de maître des concerts de la cour, Rolla fut désigné pour les remplir. Après la mort du duc de Parme, en 1802, il se rendit à Milan, et y fut chargé de la direction de l'orchestre du théâtre de la Scala. Trois ans après, le prince Eugène de Beauharnais, vice-roi du royaume d'Italie, le choisit pour premier violon de sa musique particulière, et le nomma professeur au Conservatoire de Milan. Le reste de sa vie active et dévouée à l'art s'écoula dans les travaux de ces places. Jusqu'à ses derniers jours, il conserva la jeunesse de sentiment qu'on avait remarquée de tout temps dans son exécution et dans ses ouvrages. Il montra, dans la direction des orchestres, une habileté bien rare de son temps en Italie : la plupart des compositeurs s'estimaient heureux de lui confier l'exécution de leurs ouvrages. Il est mort à Milan le 15 septembre 1841, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, aussi estimé pour la noblesse de son caractère que pour ses talents. 


  Comme compositeur de musique instrumentale, Rolla tient une place honorable dans l'art; ses trios pour violon, alto et basse ont eu particulièrement un succès de vogue. On a gravé de sa composition : 

1° Sérénade à six parties, op.2; Offenbach, André. -

2° Concertos pour violon et orchestre, nos 1, 2, 3 ; Paris, Janet, Sieber ; Vicone, Artaria. 

3° Adagio et thème varié idem; Milan, Ricordi. -

4° Concertos pour alto et orchestre, nos 1, 2, 3, 4; Paris, Sieber; Offenbach, André.

5° Divertissement id.; Milan, Ricordi. - 

6° Trois quatuors pour 2 violons, alto et basse, op.1; Vienne, Artaria; Paris, Janel.

7° Trois idem, 2me livre; ibid. - 

8° Quintetto concertant pour 2 violons, 2 altos et basse; Vienne, Artaria. --- 

9° Trios pour violon, alto et basse, liv.1 et 2: Paris, Janet. -- 

10° Trios pour 2 violons et basse, op.11; Paris, Sieber.

11° Duos pour violon et alto, op. 1, 6, 7, 8, 17; Paris, Janet; Vienne, Artaria; Milan, Ricordi. --- 

12° Duos pour 2 violons, op.3, 4, 5, 9, 10, 13; ibid. 

Rolla a laissé en manuscrit plusieurs concertos et beaucoup de symphonies.



Extrait de Tome VII; P.298-299 de la « Biographie Universelle des Musiciens »  par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.




lundi 23 novembre 2020

ROSETTI (Antonio) ou Frantisek Antonin Rössler

( 1750 - le 30 juin 1792 ) 


ROSETTI (FRANÇOIS-ANTOINE), dont le nom véritable, suivant Dlabacz (Allgem. histor. Künstler - Lexikon fur Bœhmen, t.II, p.587), était Rœssler, naquit en 1750, à Leitmeritz, en Bohème. Destiné à l'état ecclésiastique, il entra au séminaire de Prague, à l'âge de dix-sept ans, et reçut la tonsure dans sa dix-neuvième année, avec le titre de chanoine de la cathédrale; mais son goût décidé pour la musique, qu'il avait apprise dès son enfance, et dans laquelle il avait acquis des connaissances étendues, lui fit abandonner cette position pour celle de maître de chapelle du comte de Wallerstein. Vers 1782, il obtint un congé pour se rendre à Paris. Ce voyage exerça une heureuse influence sur son goût, par l'audition des symphonies de Haydn, que l'excellent orchestre du concert de la loge Olympique exécutait avec une rare perfection, et par les opéras de Gluck et de Piccinni. De retour en Allemagne, il accepta, en 1789, la place de maître de chapelle de la cour de Mecklembourg-Schwerin, en remplacement de Westenholtz; mais il ne jouit pas longtemps de cette honorable position, car il mourut d'une maladie de poitrine à Ludwigslust, le 30 juin 1792, à l'âge de quarante-deux ans. Peu de temps avant son décès, le roi de Prusse Frédéric-Guillaume II l'avait fait venir à Berlin, et lui avait demandé quelques grandes compositions, entre autres son oratorio de
Jésus mourant, qui fut exécuté par l'excellente musique de la chapelle royale. Ces travaux achevèrent d'épuiser les forces de Rosetti.

  Plusieurs musiciens de ce nom paraissent avoir vécu vers la même époque, en sorte qu'il est difficile de distinguer les compositions qui appartiennent à celui dont il est question dans cet article; cependant Dlabacz croit que celles dont les titres suivent sont de lui. Quelques-uns de ces ouvrages ont été publiés après la mort de Rosetti, par les soins de Joseph Strobach, directeur du chœur de Saint-Nicolas, à Prague, ami de cet artiste : 

1° Six symphonies pour 2 violons, alto, basse, flûte, 2 hautbois et 2 cors ; Paris, Sieber. - 

2° Trois idem, op.5; Vienne, Artaria, - 

3° Deux idem, op.13; Offenbach, André. -

4° la Chasse, symphonie pour 2 violons, alto, basse, flûte, 2 hautbois, 2 cor, 2 trompettes et basson; Paris, Sieber, - 

5° Six symphonies à grand orchestre, composées pour l'électeur de Trèves, en manuscrit. 

6° Calypso et Télémaque, grande symphonie imitative, exécutée à Paris en 1791, en manuscrit. Joseph Strobach avait aussi en manuscrit douze autres symphonies de Rosetti qui n'ont pas été publiées. - 

7° 1re symphonie concertante pour 2 cors; Paris, Leduc, - 

8° 2me idem; Paris, Sieber. -

9° Harmonie pour 2 clarinettes, 2 hautbois, 2 cors et 2 bassons ; Paris, Pleyel.

10° Sextuor pour violon, flûte, 2 cors, alto et basse, Prague, 1784. -

11° Trois quatuors pour 2 violons, alto et basse, op.4; Offenbach, André. --- 

12° Six idem, op.6; Vienne, Artaria. - 

13° Concertos pour flûte et orchestre, nos 1, 2, 3, 4; Paris, Sieber. - 

14° Concertos pour clarinette et orchestre, nos 1, 2, 3, 4; ibid. - 

15° Concertos pour cor et orchestre, no 1, 2, 3; ibid. - 

16° Concerto pour clavecin; Offenbach, André. --- 

17° Six sonates pour piano, violon et basse, op.1: Offenbach, André. - 

18° Trois idem, op.3; ibid, -

19° Trois divertissements idem; Prague. -

20° Jésus mourant, oratorio allemand, en manuscrit. -

21° Messe de Requiem, à 4 voix et orchestre.



Extrait de Tome VII; P.313-314 de la « Biographie Universelle des Musiciens »  par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.



samedi 21 novembre 2020

PICHL (Vaclav)

(le 25 septembre 1741 - le 23 janvier 1805)


PICHEL ou PICHL (Wexceslas), compositeur, naquit en 1741, à Bechin, en Bohême, et commença l'étude de la musique dès sa septième année, sous la direction de Jean Pokorny, recteur de l'école de ce lieu. En 1753, il fut admis au séminaire des jésuites de Brzeznicz, en qualité d'enfant de chœur: il y fit ses humanités. Lorsqu'elles furent terminées, il alla à l'université de Prague pour y suivre les cours de philosophie, de théologie et de droit. Dans le même temps, il fut placé comme violoniste au séminaire de Saint-Wenceslas. 

  Après avoir pris pendant deux années, des leçons de contrepoint dans l'école du célèbre organiste Segert, il entra dans la chapelle de l'évêque de Grosswardein, en qualité de sous-directeur. Son goût pour la poésie latine le porta dans le même temps à faire quelques petis opéras en cette langue, tels que Olympia Jovi sacra; Pythia, seu ludi Apollinis; Certamen Deorum, etc., qui furent mis en musique par lui-même, ou par le maître de chapelle Ditters, C'est à la même époque qu'il composa des messes, des symphonies et des concertos de violon, En 1769, la cour de Saint-Pétersbourg lui fit faire des propositions pour la place de directeur de musique; mais il préféra rester dans sa patrie, et il accepta le même titre chez le comte de Hartig, à Prague.

  Après deux années passées chez ce seigneur, il fut appelé à Vienne, en qualité de premier violon du théâtre national, et l'impératrice Marie-Thérèse le fit entrer, en 1775, chez l'archiduc Ferdinand, à Milan, en qualité de directeur de musique. Pendant les vingt et un ans de la durée de son séjour en Italie, il fit des voyages à Rome, Naples, Florence, Parme, Venise, et autres villes importantes, et y lia des relations d'amitié avec les principaux artistes de cette époque. Lorsque la Lombardie fut envahie par l'armée française, en 1796, Pichl retourna à Vienne avec l'archiduc, et bientôt il apprit que sa bibliothèque musicale, laissée à Milan, aussi qu'une histoire des musiciens de la Bohème, qu'il avait écrite et qui lui avait coûté de longues recherches, lui avaient été enlevées par les Français. Après avoir visité Prague, au mois de décembre 1802, avec sa fille, excellente cantatrice, il retourna à Vienne, où il mourut au mois de juin 1804(sic), d'une apoplexie foudroyante, pendant qu'il exécutait un concerto de violon chez le prince de Lobkowitz. 

  D'après la liste de ses compositions, écrite par lui-même, il a publié : 

I. Vingt-huit symphonies à grand orchestre, divisées dans les œuvres 1, 8, 15, 17, 19, 38, 39, 115; Vienne, Offenbach et Paris. 

II. Trois sérénades à grand Orchestre, op.9; ibid. 

III. Douze quintettes pour deux violons, deux violes et basse, op.5, 28 et 42; ibid. Cinq de ces quintettes ont été publiés à Paris, chez Sieber, et à Offenbach chez André, comme œuvres 3 et 30. 

IV. Douze quatuors pour deux violons, alto et violoncelle, op.13, 40, 41 et 115; Vienne, Amsterdam, Berlin et Paris; six de ces quatuors sont gravés chez Sieber, comme l'œuvre 2me. 

V. Trois quatuors pour flûte, op.12; Vienne et Amsterdam. 

VI. Trois quatuors pour clarinette, op.16; ibid. 

VII. Six ottetti pour baryton, violons, violes, flûte et violoncelle, op.37. 

VIII. Sept septuors pour les mêmes instruments, op.36. 

IX. Six sextuors pour baryton, deux violons, deux violes et violoncelle, op.35. 

X. Six quintettes pour baryton, deux violons, viole et violoncelle, op.34. 

XI. Trois quatuors pour baryton, violon, viole et violoncelle, op.33. 

XII. Symphonie concertante pour deux violons et orchestre, op.6. 

XIII. Trois concertos pour violon, op.3 et 104. 

XIV. Trois concertini, idem, op.45. 

XV. Six trios pour violon, alto et violoncelle, op.7. 

XVI. Trente-deux duos pour deux vioIons, ou violon et alto, ou violon et violoncelle, divisés dans les œuvres 2, 4, 10, 14, 18, 23 et 24. 

XVII. Sonates et solos pour violon, op.20, 21, 22, 25, 27, 29, 43, 44. 

XVIII. Deux concertos pour la clarinette, op.101; Vienne. 

XIX. Sonates pour piano avec ou sans accompagnement, op. 26, 31, 102; ibid. 

XX. Trois messes solennelles à quatre voix et orchestre, op.106, ibid. 

XXI. Masse en plain-chant, op.107; ibid. 

XXII. Miserere en plain-chant, op.108. 

XXIII. Six motets, op.109. 

XXIV. Deux graduels, op.110. 

XXV. Dix psaumes, op.114.


  Ce laborieux artiste a laissé en manuscrit dans la chapelle de Grosswardein : 

1° Trois messes solennelles à quatre voix et orchestre. 

2° Une messe pastorale. 

3° Trois opéras latins. 

4° Six offertoires. 

5° Neuf symphonies, intitulées les Neuf Muses. 

6° Trois autres intitulées les Trois Grâces. 

7° Quatre sérénades pour divers instruments 

8° Sept concertos pour violon. 

9°. Six trios pour violon. 

10° Douze sonates pour violon seul. 


Pendant la durée de son séjour à Milan, il a écrit pour le service de l'archiduc Ferdinand, depuis 1776 jusqu'en 1796 : 

11° Dix-sept petites messes. 

12° Douze psaumes pour les vêpres. 

13° Quinze offertoires. 

14° Une messe de Requiem. 

15° Un Dies iræ solennel. 

16° Un Miserere avec instruments. 

17° Miserere in Parasceve, sans instruments. 

18° Quatre messes solennelles. 

19° Messe en plain-chant. 

20° Te Deum solennel. 

21° Trois opéras sérieux italiens. 

22° Quatre opéras bouffes italiens 

23° Quatre Tantum ergo. 

24° Trente-six symphonies à grand orchestre. 

25° Quatre grandes sérénades. 

26° Vingt-quatre trios pour deux violons et violoncelle. 

27° Six concertos pour violon. 

28° Grand concerto pour orchestre. 

29° Sıx quatuors pour violons, viole et basse, 

30° Trois quintettes, idem. 

31° Cent quarante-huit quatuors pour baryton, violon, alto et basse, composés pour le prince Esterhazy. 

32° Vingt-quatre caprices pour violon. 

33° Un concerto pour hautbois. 

34° Deux concertos pour flûte. 

35° Un concerto pour basson, 

36° Un concerto pour harpe. 

37° Un concerto pour contrebasse, 

38° Une symphonie concertante pour deux violons, 

39° Un idem pour deux cors. 

40° Huit concertos pour cor.



 Extrait de Tome VII; P.52-53 de la « Biographie Universelle des Musiciens »  par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.


lundi 16 novembre 2020

YOST (Michèl)

(1754 - le 5 juillet 1786) 


YOST (Michel), clarinettiste célèbre, fils d'un trompette de la grande écurie du roi de France, Suisse d'origine, naquit à Paris en 1754. Le premier instrument dont il apprit à joner fut le hautbois ; mais plus tard, lorsque l'excellent clarinettiste Beer se fut fixé à Paris, en qualité de chef de la musique des gardes du corps, Yost, plus connu sous son prénom de
Michel, se livra à l'étude de la clarinette sous la direction de cet habile maître. Ses progrès furent rapides, et bientôt d'élève, il devint le rival de Beer lui-même. 

  En 1777 il se fit entendre pour la première fois au concert spirituel et y excita l'admiration par la beauté du son qu'il tirait de l'instrument et par la netteté de son exécution. Chaque année il joua ensuite à ce concert, et toujours avec un brillant succès. Une maladie cruelle, qui pendant près d'une année le tint aux portes du tombeau, lui avait laissé une grande faiblesse qu'il voulut surmonter en jouant dans deux concerts : cette imprudence lui causa une rechute qui l'enleva le 5 juillet 1780, à l'âge de trente-deux ans. 

  Le meilleur élève de Yost a été Xavier Lefebvre. Michel Yost n'avait pas fait d'études de composition, mais il avait de la facilité à trouver des mélodies agréables et des traits brillants; il mettait tout cela sur le papier d'une manière assez informe, et son ami Vogel se servait de ses idées pour rédiger ses concertos et les instrumenter. On a gravé sous le nom de Michel les ouvrages suivants : 

1° Concertos pour clarinette et orchestre, n°1 à 14, Paris, Sieber, Les trois derniers sont posthumes.

2° Quatuors pour clarinette, violon, alto et basso, œuvres 1 à 5, chacun de six quatuors, Paris, Sieber. 

3° Duos pour deux clarinettes, œuvres 1 à 8, Paris, Sieber. 

4° Airs variés pour clarinette, avec alto et basse, liv.1, Paris, Sieber.


Extrait de Tome VIII; P.500 de la « Biographie Universelle des Musiciens »  

par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.


dimanche 15 novembre 2020

CRUSELL (Bernhard Henrik)

(le 15 octobre 1775 - le 28 juillet 1838) selon Wikipedia


CRUSELL (Bernard) , clarinettiste distingué, est né dans la Finlande, vers 1778(sic) et a fait ses études musicales à Berlin, sous la direction de Tausch.  Il se trouvait encore dans cette ville en 1797, mais l'année suivante il était à Hambourg.  Il s'est ensuite fixé à Stockholm, comme artiste de la chapelle du roi de Suède.  Il y était encore en 1847, et était alors âgé de soixante-neuf ans.


  Il a publié de sa composition :

1° Concerto pour la clarinette, œuvre 1; Leipsick, Peters.

2° Idem, œuvre 5; ibid.

3° Symphonie concertante pour clarinette, cor et basson, œuvre 3; ibid.

4° Quatuors pour clarinette, violon, alto et basse, œuvres 2, 4, 7 et 8; ibid.

5° Duos pour deux clarinettes, op.6; ibid.

6° Divertissement pour le hautbois avec quatuor, op.9; ibid.

7° Douze chansons allemandes, avec accompagnement de piano, op.10; ibid.


Extrait de Tome II; P.401 de la « Biographie Universelle des Musiciens » 

par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.







samedi 14 novembre 2020

FIALA (Joseph)

( le 3 février 1748 - 31 juillet 1816 ) selon Wikipédia


FIALA (JOSEPH), hautboïste célèbre, naquit, en 1749(sic), à Lobkowitz, en Bohême. Il était fils d'un instituteur et serf de la seigneurie de ce lieu. La comtesse de Lobkowitz, femme dure et hautaine, l'avait fait entrer comme domestique dans sa maison, et l'employait à de viles occupations, sans égard pour le talent remarquable qu'il avait acquis presque seul sur le hautbois. Il prit la résolution de se soustraire par la fuite à la tyrannie dont il était victime. Il partit, en effet, en secret avec un cuisinier qui éprouvait le même besoin de liberté. Déjà ils avaient fait une longue traite, lorsqu'ils furent rejoints par les cavaliers envoyés à leur poursuite et ramenés au château. Fiala fut jeté en prison, et la comtesse de Lobkowicz donna l'ordre qu'on lui arrachât les dents, afin qu'il ne pût plus jouer de son instrument; mais touchée de compassion, la noblesse de Prague, qui avait souvent admiré le talent de Fiala, intercéda pour lui auprès de l'empereur, qui donna l'ordre à la comtesse de le mettre en liberté et de ne plus s'opposer à sa vocation pour la musique. Devenu libre, Fiala se rendit chez le prince de Vallerstein et entra dans sa musique.

  En 1777, il partit pour Munich, s'y fit entendre dans un concert donné à la cour, et charma si bien l'électeur Maximilien-Joseph, qu'il fut engagé immédiatement pour la chapelle électorale. Plus tard, il se rendit à Salzbourg et entra au service de prince évêque. En 1786, il fit un voyage à Vienne, où Mozart, qui l'avait connu à Salzbourg, lui fit le meilleur accueil. Fiala y donna un concert dans lequel il obtint un brillant succès. Charmé par son talent, le comte Besborodko, conseiller intime de l'empereur de Russie, lui fit la proposition de l'accompagner dans son pays, ce qui fut accepté. Après que son engagement avec ce seigneur fut expiré, Fiala entra au service du comte Alexis Grégoire Orloff; mais la mauvaise santé de sa femme, et le dégoût que lui inspiraient les mœurs de la population russe, le déterminèrent à donner sa démission à la fin de la premiere année. 

  De retour en Allemagne, il obtint le titre de maître de chapelle du prince du Furstenberg, à Donauschingen, en 1792. Il mourut en 1816, après avoir passé les vingt-quatre dernières années de sa vie dans cette position, laissant un fils qui a été attaché à la chapelle du grand duc de Bade, et qui a fourni les renseignements de cette notice.

  On a gravé deux œuvres de quatuors pour violon, de la composition de Fiala, à Francfort et à Vienne, vers 1780 et 1786. On connaît aussi en manuscrit plusieurs de ses concertos pour hautbois, de et violoncello, et des symphonies à grand orchestre; enfin, Six duos pour violon et violoncelle, op.4, liv.1 et 2, ont été publiés à Augsbourg, chez Gombart, en 1799, et des Trios concertants pour flûte, hautbois et basson, liv.1 et 2, à Ratisbonne, en 1806. Fiala possédait un talent distingué sur plusieurs instruments, particulièrement sur le violoncelle et la basse de viole.



Extrait de Tome III; P.243-244 de la « Biographie Universelle des Musiciens »  par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.




jeudi 12 novembre 2020

DEVIENNE (François)


( le 31 janvier 1759 - le 5 septembre 1803 ) selon Wikipedia


DEVIENNE (François), né à Joinville (Haute-Marne) en 1759, fut élevé par son frère, musicien au service du prince de Deux-Ponts. Dès son enfance il annonça les plus heureuses dispositions pour la musique; à peine âgé de dix ans il composa une messe avec accompagnement d'instruments à vent, qui fut exécutée par les musiciens du régiment où il était déjà engagé comme flûte. Ses études musicales terminées, il s'attacha au cardinal de Rohan, et passa ensuite dans la musique des Gardes-Suisses, qu'il quitta pour entrer, en 1788, dans l'orchestre du théâtre de Monsieur; en qualité de bassoniste.  Également distingué par son talent sur la flûte et sur le basson, Devienne avait une connaissance générale de tous les autres instruments, et savait en tirer des effets inconnus en France avant lui. Né avec du talent pour la composition, il créa un nouveau genre de musique pour les instruments à vent, encouragea les artistes à perfectionner leur exécution, et contribua par là à l'amélioration des orchestres français. Non moins recommandable comme compositeur dramatique, il a laissé quelques opéras qui pourraient être encore entendus avec plaisir, et qui se font remarquer par la fraîcheur des idées et l'élégance de l’instrumentation. L'un de ses ouvrages, connu sous le titre les Visitandines. fut joué longtemps avec succès.


  Les productions de Devienne sont en si grand nombre qu'on ne comprendrait qu'à peine sa fécondité, si l'on ne savait que, nonobstant tous les devoirs que lui imposaient ses places et les Ieçons qu'il donnait, Il travaillait ordinairement huit lieures chaque jour. Cet excès de travail finit par altérer ses facultés; sa tête se dérangea, et l'on fut obligé de l'enfermer à Charenton, où il mourut le 5 septembre 1803. Il avait été professeur au Conservatoire de musique, et fut compris dans la réforme générale de 1802. 


  Voici la liste de ses productions : 

I. OPÉRAS : 

Encore des Savoyards, opéra-comique en un acte, au théâtre de Monsieur, en 1789.

Le Mariage clandestin, en un acte, au théâtre Montansier, 1791.

Les Quiproquos espagnols, au théâtre Feydeau, 1792.

Les Visitandines, en deux actes, au théâtre Feydeau, 1792. Un troisième acte fut ajouté à cet opéra en 1793; puis la pièce fut remise en deux actes, en 1795. Refusée maladroitement au théâtre Favart, cette pièce fut jouée avec un succès d'enthousiasme au théâtre Feydeau, et continua de jouir de la faveur publique jusqu'à la Restauration. Plus tard elle fut arrangée sous le titre du Pensionnat de jeunes Demoiselles pour être jouée à l'Opéra Comique, et sous celui des Français au Sérail, au théâtre de l'Odéon. Depuis la révolution de juillet 1830 elle a repris son premier titre.

Rose et Aurèle, en un acte, au théâtre Feydeau, 1793.- 

Agnès et Félix, ou les deux Espiègles, en deux actes, 1794. - 

Valecour, ou un tour de page, en un acte, 1797. - 

Les Comédiens Ambulants, en trois actes, 1798. -

Le Valet des deux maîtres, en deux actes, 1799. Devienne a été collaborateur, pour la musique, du Congrès des Rois, opéra révolutionnaire joué au théâtre Favart en 1793. 


II. PIÈCES DÉTACHÉES : 

10° Romances d'Estelle, avec accompagnement de piano et flûte; Paris, Naderman.

11° Romances de Gonsalve de Cordoue, avec accompagnement de piano et flûte ou violon, op.53, Paris, 1795 - 

12° Romances patriotiques; Paris, Ozy. 

13° Chansons républicaines, à l'usage des fêtes nationales; ibid. 

14° Première livraison de ski romances, paroles de Lablée, avec accompagnement de piano et harpe. - 


III. OUVERTURES ET SYMPHONIES : 

15° Symphonie concertante pour cor et basson, n° 1; Paris, 1792. - 

16° Symphonie concertante pour hautbois ou clarinette et basson, n° 2; ibid., 1793. 

17° Symphonie concertante pour flûte,clarinette et basson; ibid. -- 

18° Symphonie concertante pour Flûte, hautbois, cor et basson, avec orchestre, n°4; ibid., 1794; production excellente en son genre, et qui a obtenu le plus grand succès.

19° Symphonie concertante pour deux clarínettes et orchestre, op.25; ibid. - 

20° La Bataille de Jemmapes, pour vingt instruments; ibid., 1796. - 

21° Ouvertures pour instruments à vent, à l'usage des fêtes nationales, no 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7; Paris, Oxy. - 

22° Symphonie concertante pour deux flûtes et orchestre ; ibid. 

23° Deuxième symphonie concertante pour date, hautbois, cor et basson; Paris, 1800.


IV. CONCERTOS : 

24° Concertino d'airs variés pour la flûte, n°1 : ibid, - 

25° Concertos pour flûte et orchestre, no.1, en ré; 2, en ré; 3, en sol; 4, en sol; 5, en sol; 6, en ré; 7, en mi mineur; 8, en sol; 9, en mi mineur; 10, en ré; 11, en si mineur ; 12, en la; Paris, Imbault et Sieber; no° 13, posthume, en sol; Orléans, Demar. - 

26° Concertos pour basson et orchestre, no.1, en ut, Imbault; no.2, Naderman; no. 3, en fa; no.4, en ut; Paris, Sieber. - 


V. QUATUORS : 

27° Quatuors pour flûte, violon, alto et basse, op.1, 3, Paris, Le Duc; op.16, liv.1 et 2, Paris, Sieber; op.62, Offenbach, André; op.66, liv.1 et 2, Paris, Imbault; op.67, ibid., formant ensemble trente-six quatuors. - 

28° Trois quatuors pour clarinette, violon, alto et basse, op.73; Paris, Erard. - 

29° Trois quatuors pour basson, violon, alto et basse, op.75; ibid. - 


VI. TRIOS: 

30° Six trios pour flûte, alto et basse, liv.1 et 2 ; Paris, Sieber. - 

31° Six trios pour flûte, violon et basse; op.18; Paris, Imbault. -- 

32°. Six idem, op. 60; Paris, Gaveaux. - 

33° Six trios pour deux flûtes et basse, op.19 Paris, Sieber. - 

34° Six trios pour deux flûtes et basson, op.77; ibid.

35° Six trios pour flûte, clarinette et basson, op.61, liv.1 et 2 ; Offenbach, André. - 

36° Six trios pour trois flûtes, liv.1 et 2; Paris, Imbault.- 

37° Six trios pour deux clarinettes et basson, op.27, Paris, Sieber. . - 

38° Trois trios pour deux clarinettes et basson, op.75; ibid. -

39° Trois Idem, livre troisième; l'aris, Sieber. -

40° Six trios pour basson, violon et basse, op.17; Paris, Imbault. - 


VII. Duos : 

41° Cent cinquante-huit duos pour divers instruments, œuvres 2, 5, 6, 7, 8, 16, 20, 21, 63, 64, 66, 68, 69, 70, 78, 79, 81, 84; Paris, Londres, Offenbach, Berlin, 1788-1801. - 

VIII. SONATES : 

42° Six sonates pour piano, flûte et basse, op.22 et 23: Paris, Naderman. - 

43° Six sonates pour basson, avec accompagnement de basse, op.24; Paris, Sieber.

44° Six sonates pour clarinette, avec accompagnement de basse, op.28; ibid. 

45° Six sonates pour flûte, avec accompagnement de basse, op.14; Orléans, Demar.

46° Six idem, op.58. 

47° Six idem, op. 68; Paris, Sieber, - 

48° Six idem, liv.4; Paris, Imbault. - 

49° Six idem, cinquième livre; Paris, Pleyel. 

50° Six idem, liv.6; Paris, Frey. - 

51° Six idem, liv.7: Paris, Sieber. -

52° Six idem, liv.8; ibid. - 

53° Douze sonates pour hautbois, avec accompagnement de basse, op.70 et 71; Paris, Le Duc. 


IX. HARMONIE : 

54° Douze suites d'harmonies à huit et douze parties; Paris, 1798-1801. -


X. 55° Methode de flûte théorique et pratique, contenant tous les principes, des petits duos el sonates faciles ; Paris, Imbault, 1795. Cet ouvrage estimé a été reproduit dans plusieurs éditions.



Extrait de Tome III; P.9-11 de la « Biographie Universelle des Musiciens »  

par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.



Nowakowski (Józef)