samedi 21 novembre 2020

PICHL (Vaclav)

(le 25 septembre 1741 - le 23 janvier 1805)


PICHEL ou PICHL (Wexceslas), compositeur, naquit en 1741, à Bechin, en Bohême, et commença l'étude de la musique dès sa septième année, sous la direction de Jean Pokorny, recteur de l'école de ce lieu. En 1753, il fut admis au séminaire des jésuites de Brzeznicz, en qualité d'enfant de chœur: il y fit ses humanités. Lorsqu'elles furent terminées, il alla à l'université de Prague pour y suivre les cours de philosophie, de théologie et de droit. Dans le même temps, il fut placé comme violoniste au séminaire de Saint-Wenceslas. 

  Après avoir pris pendant deux années, des leçons de contrepoint dans l'école du célèbre organiste Segert, il entra dans la chapelle de l'évêque de Grosswardein, en qualité de sous-directeur. Son goût pour la poésie latine le porta dans le même temps à faire quelques petis opéras en cette langue, tels que Olympia Jovi sacra; Pythia, seu ludi Apollinis; Certamen Deorum, etc., qui furent mis en musique par lui-même, ou par le maître de chapelle Ditters, C'est à la même époque qu'il composa des messes, des symphonies et des concertos de violon, En 1769, la cour de Saint-Pétersbourg lui fit faire des propositions pour la place de directeur de musique; mais il préféra rester dans sa patrie, et il accepta le même titre chez le comte de Hartig, à Prague.

  Après deux années passées chez ce seigneur, il fut appelé à Vienne, en qualité de premier violon du théâtre national, et l'impératrice Marie-Thérèse le fit entrer, en 1775, chez l'archiduc Ferdinand, à Milan, en qualité de directeur de musique. Pendant les vingt et un ans de la durée de son séjour en Italie, il fit des voyages à Rome, Naples, Florence, Parme, Venise, et autres villes importantes, et y lia des relations d'amitié avec les principaux artistes de cette époque. Lorsque la Lombardie fut envahie par l'armée française, en 1796, Pichl retourna à Vienne avec l'archiduc, et bientôt il apprit que sa bibliothèque musicale, laissée à Milan, aussi qu'une histoire des musiciens de la Bohème, qu'il avait écrite et qui lui avait coûté de longues recherches, lui avaient été enlevées par les Français. Après avoir visité Prague, au mois de décembre 1802, avec sa fille, excellente cantatrice, il retourna à Vienne, où il mourut au mois de juin 1804(sic), d'une apoplexie foudroyante, pendant qu'il exécutait un concerto de violon chez le prince de Lobkowitz. 

  D'après la liste de ses compositions, écrite par lui-même, il a publié : 

I. Vingt-huit symphonies à grand orchestre, divisées dans les œuvres 1, 8, 15, 17, 19, 38, 39, 115; Vienne, Offenbach et Paris. 

II. Trois sérénades à grand Orchestre, op.9; ibid. 

III. Douze quintettes pour deux violons, deux violes et basse, op.5, 28 et 42; ibid. Cinq de ces quintettes ont été publiés à Paris, chez Sieber, et à Offenbach chez André, comme œuvres 3 et 30. 

IV. Douze quatuors pour deux violons, alto et violoncelle, op.13, 40, 41 et 115; Vienne, Amsterdam, Berlin et Paris; six de ces quatuors sont gravés chez Sieber, comme l'œuvre 2me. 

V. Trois quatuors pour flûte, op.12; Vienne et Amsterdam. 

VI. Trois quatuors pour clarinette, op.16; ibid. 

VII. Six ottetti pour baryton, violons, violes, flûte et violoncelle, op.37. 

VIII. Sept septuors pour les mêmes instruments, op.36. 

IX. Six sextuors pour baryton, deux violons, deux violes et violoncelle, op.35. 

X. Six quintettes pour baryton, deux violons, viole et violoncelle, op.34. 

XI. Trois quatuors pour baryton, violon, viole et violoncelle, op.33. 

XII. Symphonie concertante pour deux violons et orchestre, op.6. 

XIII. Trois concertos pour violon, op.3 et 104. 

XIV. Trois concertini, idem, op.45. 

XV. Six trios pour violon, alto et violoncelle, op.7. 

XVI. Trente-deux duos pour deux vioIons, ou violon et alto, ou violon et violoncelle, divisés dans les œuvres 2, 4, 10, 14, 18, 23 et 24. 

XVII. Sonates et solos pour violon, op.20, 21, 22, 25, 27, 29, 43, 44. 

XVIII. Deux concertos pour la clarinette, op.101; Vienne. 

XIX. Sonates pour piano avec ou sans accompagnement, op. 26, 31, 102; ibid. 

XX. Trois messes solennelles à quatre voix et orchestre, op.106, ibid. 

XXI. Masse en plain-chant, op.107; ibid. 

XXII. Miserere en plain-chant, op.108. 

XXIII. Six motets, op.109. 

XXIV. Deux graduels, op.110. 

XXV. Dix psaumes, op.114.


  Ce laborieux artiste a laissé en manuscrit dans la chapelle de Grosswardein : 

1° Trois messes solennelles à quatre voix et orchestre. 

2° Une messe pastorale. 

3° Trois opéras latins. 

4° Six offertoires. 

5° Neuf symphonies, intitulées les Neuf Muses. 

6° Trois autres intitulées les Trois Grâces. 

7° Quatre sérénades pour divers instruments 

8° Sept concertos pour violon. 

9°. Six trios pour violon. 

10° Douze sonates pour violon seul. 


Pendant la durée de son séjour à Milan, il a écrit pour le service de l'archiduc Ferdinand, depuis 1776 jusqu'en 1796 : 

11° Dix-sept petites messes. 

12° Douze psaumes pour les vêpres. 

13° Quinze offertoires. 

14° Une messe de Requiem. 

15° Un Dies iræ solennel. 

16° Un Miserere avec instruments. 

17° Miserere in Parasceve, sans instruments. 

18° Quatre messes solennelles. 

19° Messe en plain-chant. 

20° Te Deum solennel. 

21° Trois opéras sérieux italiens. 

22° Quatre opéras bouffes italiens 

23° Quatre Tantum ergo. 

24° Trente-six symphonies à grand orchestre. 

25° Quatre grandes sérénades. 

26° Vingt-quatre trios pour deux violons et violoncelle. 

27° Six concertos pour violon. 

28° Grand concerto pour orchestre. 

29° Sıx quatuors pour violons, viole et basse, 

30° Trois quintettes, idem. 

31° Cent quarante-huit quatuors pour baryton, violon, alto et basse, composés pour le prince Esterhazy. 

32° Vingt-quatre caprices pour violon. 

33° Un concerto pour hautbois. 

34° Deux concertos pour flûte. 

35° Un concerto pour basson, 

36° Un concerto pour harpe. 

37° Un concerto pour contrebasse, 

38° Une symphonie concertante pour deux violons, 

39° Un idem pour deux cors. 

40° Huit concertos pour cor.



 Extrait de Tome VII; P.52-53 de la « Biographie Universelle des Musiciens »  par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.


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