mercredi 23 septembre 2020

SÜSSMAYR (Franz Xaver)

SÜSSMAYR (Franz Xaver)

(1766 - le 17 sep. 1803) selon Wikipédia


SUSSMAYER (François-Xavier), compositeur de mérite, naquit en 1766, à Steyer, petite ville de la Haute-Autriche.  Ayant été admis comme enfant de chœur dans la célèbre abbaye des Bénédictins de Kremsmünster, il y fit ses études littéraires, et y apprit la théorie de la musique sous la direction de Pasterwitz.  Fort Jeune encore, il s'essaya avec succès dans tous les genres de composition, et écrivit des chants à plusieurs voix, des symphonies, des messes, des psaumes, motets, cantates, qui lui donnèrent de bonne heure beaucoup d'expérience dans l'art d'écrire. Arrivé à Vienne, il acheva de s'instruire dans le chant et dans la composition par les leçons de Salieri, et se lia d'une intime amitié avec Mozart, qui lui donna aussi des conseils.  A son lit de mort, ce grand compositeur lui confia la tâche d'achever sa messe de Requiem, et lui donna des instructions pour ce travail presque jusqu'au moment où il expira. On sait que la veuve de ce grand homme, pleine de confiance dans le talent de Süssmayer, lui remit en effet la partition du fameux Requiem de son mari pour la terminer. En 1792, ce jeune compositeur obtint la place du chef d'orchestre au théâtre national de Vienne, et deux ans après il joignit à cette position celle de second chef de l'orchestre du théâtre de la cour. Les premiers ouvrages de Sussmayer pour la scène furent : 

Moïse, petit opéra composé pour le théâtre de Schikaneder, en 1792.

Die schœne Schusterin (La belle cordonnière), petit opéra; ibid. 

L'Incanto superato, opéra bouffe, au théâtre de la cour, à Vienne, en 1793. 

Der Spiegel aus Arkadien (Le tableau d'Arcadie), en deux actes, à Vienne, en 1794. Cet ouvrage a été publié å Vienne sous le titre : Die neuen Arcadier (Les modernes Arcadiens). 


Dans cette même année, il fit un voyage à Prague, et y fit représenter, pour l'anniversaire de la naissance de l'empereur, son opéra le Turc à Naples, qui eut un brillant succès. Il écrivit aussi, pour cette circonstance, une cantate qui fut exécutée à l'université, et qu'on a publiée à Prague.


De retour à Vienne, Süssmayer y donna, en 1795, Die edle Rache (La noble vengeance), opéra-comique. Cet ouvrage fut suivi de I due Gobbi, opéra bouffe, composé pour le théâtre de la cour, en 1796; Die Freywilligen (Les volontaires), drame avec chant pour lequel Süssmayer, reçut de l'empereur une tabatière d'or (1796); Der Wildfang (La chasse), opéra-comique, en 1798; Der Marktschreyer (Le saltimbanque), opéra-comique, en 1799; Soliman der Zweyle, oder die beyden Sultanninnen (Soliman II, ou les deux Sultanes), opéra-comique, 1800; Gulnars, opéra bouffe pour le théâtre de la cour, en 1800; Liebe macht kurzen Prozess (l'Amour termine vite un procès), opéra-comique, en 1801: Phasmia. opéra-comique, en 1801. On a gravé les partitions pour piano des Nouveaux Arcadiens (Vienne, Artaria), de la Chasse, ibid., de soliman Il, de Phasma, et de la cantate pour l'archiduc Charles. Divers morceaux des autres opéras do Sussmayer et quelques-unes de ses cantates ont été publiés. Ce compositeur distingué mourut à Vienne,je 17 septembre 1805, à l'âge de trente-sept ans.

On sait que Godefroid Weber a attribué à Süssmayer la plus grande partie de la partition dela messe de Requiem publiée sous le nom de Mozart, et que cette allégation a soulevé une vive polémique en Allemagne; mais Süssmayer lui-même a expliqué, dans une lettre datée du 8 septembre 1800, et insérée dans la Gazette musicale de Leipsick (octobre 1801), la part qu'il a prise à cet ouvrage; les quatre derniers morceaux du Dies iræ, le Sanctus, le Benedictus et l'Agnus Dei lui appartiennent, et il a instrumenté tout le reste d'après la basse chiffrée et quelques indications manuscrites de Mozart. (Voyez MOZART.)



Extrait de Tome VIII; P.169 de la « Biographie Universelle des Musiciens »  

par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.







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