samedi 17 octobre 2020

GADE (Niels)

 GADE (Niels)

(Le 22 février 1817 - le 21 décembre 1890) selon Wikipédia


GADE (Niels-Guillaume), compositeur, organiste et directeur de la société des concerts à Copenhague, est né dans cette ville, le 22 octobre(sic) 1817.  Fils d'un fabricant d'instruments de musique, il montra dès son enfance de belles dispositions pour l'art qu'il a cultivé depuis lors avec succès.  Des maîtres obscurs lui enseignèrent les éléments du piano, du violon et de la guitare; mais ses heureuses facultés suppléèrent à l'insuffisance de son éducation musicale.  Bien jeune encore, il fut admis comme violoniste dans l'orchestre de la chapelle royale. Vers le même temps commencèrent ses travaux dans la composition : il reçut, dit-on, quelques leçons d'harmonie de Weyse; mais il est vraisemblable que ce fut par la lecture des partitions qu'il acquit son instruction la plus solide.


  En 1841, Gade prit part à un concours ouvert dans sa ville natale par une société d'amateurs pour la meilleure ouverture à grand orchestre. Ossian fut Ie sujet qu'il choisit pour sa composition romantique.  Spohr et Frédéric Schneider avaient été choisis pour juges au concours : ils décernèrent le prix à l'ouvrage de Gade.  Cette ouverture a été publiée aux frais de la société qui avait ouvert le concours, et souvent exécutée à Leipsick, à Dresde, à Cassel et à Prague, aux applaudisse- ments du public.  Encouragé par ce succès, Gade écrivit sa première symphonie (en ut mineur) et l'envoya à Leipsick; Mendelssohn en dirigea l'exécution dans un concert dit Gewandhaus.  L'impression qu'elle produisit fut si favorable, et les journaux  de musique en parlèrent avec tant d'éloges, que le roi de Danemark accorda un subside au jeune artiste pour faire un voyage en Italie.  Il y prolongea son séjour jusque vers la fin de 1845.  


  De retour à Copenhague au commencement de l'année suivante, Gade n'y resta pas longtemps, car il fut appelé à Leipsick peu de mois après pour diriger les concerts du Gewandhaus, en remplacement de Mendelssohn, à qui le roi de Prusse venait d'assurer une position honorable à Berlin.  Pendant son séjour à Leipsick, Gade fit preuve de beaucoup d'activité dans la production de ses ouvrages, car, dans l'espace de trois ans et quelques mois, il écrivit et fit exécuter sa seconde et sa troisième symphonies, deux ouvertures; une grande cantate de fête; un poème dramatique intitulé Comala, pour voix seules, chœur et orchestre; une sonate pour piano et violon; un quintette et un ottetto pour des instruments à cordes; diverses pièces pour le piano, et des chants à voix seule avec piano et à plusieurs voix.


Cependant Mendelssohn n'avait pas tardé à éprouver à Berlin des dégoûts qui le décidèrent à donner sa démission de ses emplois: il revint à Leipsick et y reprit sa position de directeur des concerts.  Dès ce moment, la situation du jeune compositeur danois devint fausse, n'y ayant plus de fonctions déterminées, quoiqu'on lui eût offert une place de professeur au Conservatoire de cette ville; ces circonstances le décidèrent à retourner dans sa patrie, en 1848.


Arrivé à Copenhague, Il y accepta une place d'organiste de la cour et la direction de l'orchestre de la Société des concerts.  Depuis cette époque, il a écrit deux symphonies nouvelles; une ballade sur des traditions populaires du Danemark, pour des voix seules, chœur et orchestre; une grande pièce pour quatre voix, orchestre et piano obligé; quelques morceaux de piano de diverse formes, et des chants danois. De ses ouvrages, dont le nombre s’élève jusqu'à cejour (1860) à quarante-cinq environ, on a publié ceux-ci : 

1. Ossian, ouverture couronnée, op.1, à grand orchestre, Leipsick, Breitkopf et Härtel.

2. Œuvre deuxième, inconnue.

3. Sange af Agnete og Havemanden, poème dramatique en langue danoise, par Anderson, avec accompagnement de piano, op.3, Copenhague, Lose.

4. Nordiske Tonebilleder, fantaisie pour piano à quatre mains, op.4, ibid.

5. Première symphonie en ut mineur, à grand orchestre, op.5, Leipsick, Kistner.

6. Sonate pour piano et violon (en la), op.6, Leipsick Breitkopf et Härtel. 

7. Im Hochlande (dans les montagnes), ouverture écossaise à grand orchestre (en ré), op.7, Leipsick, Kistner. 

8. Quintette pour deux violons, deux altos et violoncelle, op.8, Leipsick, Breitkopf et Härtel.

9. Neuf Lieder dans le style populaire, pour deux soprani avec piano, op.9, ibid. 

10. Deuxième symphonie à grand orchestre (en mi), op.10, ibid.

11. Chants pour des voix d'hommes à quatre parties, op.11, ibid. 

12. Comala, poème dramatique pour voix seule, chœur et orchestre, op.12, ibid. 

13. Cinq chants pour soprano, contralto, ténor et basse, op.13, Leipsick, Kistner. 

14. Ouverture à grand orchestre (en ut),no.3, op.14, Leiptick, Breitkopf et Härtel. 

15. Troisième symphonie à grand orchestre (en la mineur), op.15, ibid. 


Sans numéros d'œuvres ou inédits : 

16. Erlkönigs Tochler (la Fille du roi), tiré d'une ballade populaire du Danemark, pour voix solo, chœur et orchestre,

17. Danske Sange (chants danois en deux suites), Copenhague, Lose et Olsen.

18. Frühlingsblumen, fantaisie pour piano, ibid. 

19. Scandinaviske Folkesangs (chants populaires scandinaves arrangés pour piano), ibid. 

20. Farvel Lille Grete, romance avec accompagnement de piano, ibid. 

21. Quelques petites pièces de formes diverses pour piano, ibid. 

22. Deuxième acte d'un ballet intitulé Napoli, arrangé pour piano, ibid. Le premier acte avait été écrit par Hellsted, et le troisième par Pauli. 

23. Quatrième symphonie à grand orchestre (en mibémol).

24. Cinquième symphonie à grand orchestre, avec piano obligé,

25. Grande cantate de fête, exécutée à Leipsick en 1845. 

Divers autres ouvrages produits depuis 1850, et qui me sont Inconnus.


Les compositions de Gade n'indiquent pas en lui la faculté de création : la nature de ses idées, l'enchaînement des périodes, le style, enfin, dérivent évidemment de la manière de  Mendelssohn.  L'engouement de Leipsick, et en général de la Saxe pour les œuvres du jeune compositeur, s'est bientôt dissipé, quand la fatigue produite par la monotonie de ce style a commencé à se faire sentir, sans qu'on se rendit précisément compte des causes de cette fatigue.



Extrait de Tome III; P.371-373 de la « Biographie Universelle des Musiciens »  par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.





GADE (Niels-Guillaume), compositeur danois, est depuis longues années déjà chef d'orchestre du théâtre royal de Copenhague, directeur de la société des concerts l'Union musicale, et maître de la chapelle royale de Danemark. C'est en 1862 qu'il fut appelé à exercer ces dernières fonctions, et en 1875 il célébra le vingt-cinquième anniversaire de son entrée comme chef d'orchestre à l'Union musicale, qui lui ft, à cette occasion, un cadeau de 9.000 kronen. L'année suivante, M. Niels Gade reçut de ses compatriotes, qui sont justement fiers de la renommée qui s'est attachée à son nom, un hommage peu commun : dans le budget de 1876, le Folkething danois (Chambre des députés) vota deux pensions viagères de 3,000 couronnes chacune en faveur de deux compositeurs nationaux dont les travaux avaient fait la gloire de leur pays : ces deux compositeurs étaient M. Berggrün et M. Niels Gade. Deux ans auparavant, ce dernier avait élé élu membre étranger de l'académie des Arts de Berlin.


  On sait que la popularité de cet artiste fort distingué a commencé d'abord en Allemagne. Lorsqu'après la guerre du Sleswig il crut devoir retourner dans sa patrie et s'y établir définitivement, il fut l'objet des sympathies générales; mais cela ne l'empêcha pas de faire de fréquents voyages en Allemagne, et surtout à Leipzig, pour y faire entendre ses œuvres, qui obtenaient toujours beaucoup de succès. Le nom du compositeur se répandit aussi en Angleterre, où il a été appelé plusieurs fois et où il écrivit, pour un festival, une cantate intitulée the Crusaders. Peu connu en France, il nous est difficile de juger la valeur de l'artiste, dont on n'a guère exécuté que l'ouverture d'Ossian, une ou deux symphonies, et son andante sostenuto pour orchestre (op.15), qui ont figuré sur les programmes des Concerts populaires.

M. Niels Gade est un artiste extrêmement laborieux, dont la fécondité est peu commune. A la liste de ses œuvres qui figure dans la Biographie universelle des Musiciens, il nous faut joindre les suivantes : 

1° sixième symphonie à grand orchestre ; 

2° septième symphonie ; 

3° huitième symphonie (en si mineur); 

4° Die Kreuzfahrer, cantate écrite sur un texte d'Andersen ; 

Kalanus, composition dramatique en 3 parties, pour voix seules, chœurs et orchestre; 

6° la Nuit sainte, cantate pour chœur et orchestre, écrite sur un texte de Platen ; 

7° Message du printemps, cantate pour chœur et orchestre ; 

8° Sion, cantate sacrée ; 

9° the Crusaders, cantate composée pour un festival anglais; 

10° In the Highlands, ouverture; 

11° Hamlet, ouverture; 

12° Michel-Ange, ouverture ; 

13° Novelletten, 4 pièces d'orchestre, op. 53; 

14° 1e et 2e sonates pour piano et violon (en la majeur et en ré bémol), op.6 et 21 ;

15° sonate pour piano (en mi bémol), op.28; 

16° Arabesque, pour piano (en fa majeur), op.27; 

17° Volkstänze, 4 pièces pour piano, op.31; 

18° octuor pour 4 violons, 2 altos et 2 violoncelles, op.17; 

19° trio pour plano, violon et violoncelle, op.42; etc., etc. 


A tout cela, il faut ajouter un opéra intitulé Moriotta, le seul qu'on connaisse de son auteur. Cet ouvrage a été représentée à Copenhague il y a longtemps déjà, et je crois qu'il n'a obtenu que peu de succès, car il n'a été reproduit nulle autre part.

Le fameux sculpteur Vilhelm Bissen, mort il y a quelques années, a fait un excellent buste de son compatriote Niels Gade.


Extrait de Supplément Tome I; P.354-355 de la « Biographie Universelle des Musiciens »  par Arthur Pougin, 1878 @BnF Gallica.




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