jeudi 3 septembre 2020

KUHLAU (Frederic)

KUHLAU (Frederic)

(le 11 septembre 1786 - le 12 mars 1832) selon Wikipédia


KUHLAU (FRÉDÉRIC), compositeur, naquit en 1786, à Uelzen, dans le pays de Lunebourg, près des frontières du Holstein.  Avant d'avoir atteint l'âge de sept ans, il fut envoyé par sa mère, dans une soirée obscure d'hiver, pour puiser de l'eau à une fontaine; chemin faisant il tomba, se blessa et perdit un œil. Déjà à cette époque, il faisait apercevoir les plus heureuses dispositions; ses parents, bien que peu fortunés, se décidèrent à les cultiver. Ils lui firent donner d'abord quelques leçons de clavecin, puis l'envoyèrent à Brunswick, pour qu'il y fréquentât l'école de chant.  Il apprit aussi dans cette ville à jouer de plusieurs instruments, entre autres, de la flûte. Il ne s'éloigna de Brunswick que pour se rendre à Hambourg, où Schwenke, directeur de musique, compléta son éducation musicale en lui enseignant l'harmonie et les éléments de la composition. 


Pendant son séjour à Hambourg, Kuhlau commença à publier ses premières compositions, la plupart pour le piano et la flûte.  Pour échapper à la conscription établie sous la domination française, il fut obligé de se réfugier à Copenhague en 1810; dès ce moment son talent prit un élan qui, jusque-là, avait été comprimé par des circonstances peu favorables. Kahlau fut d'abord placé comme première flûte à la chapelle de la cour, avec le titre de musicien de la chambre. L'Opéra-National était alors dans une situation peu florissante en Danemark; Kuhlau conçut le projet de travailler à sa restauration, et pour l'exécution de ce dessein il écrivit la musique d'un drame intitulé : Rœverbergen (la Montagne des brigands). Le succès de cet ouvrage fut éclatant et produisit une vive sensation dans le pays. 


On oubliait que le musicien était Allemand de naissance, et tout le monde l'appelait le grand compositeur danois. Il est vrai que Kuhlau, empruntant sa couleur locale aux chants nationaux du Danemark, avait réussi à donner à son opéra le caractère particulier de la musique du Nord.  Élisa, son second ouvrage dramatique, suivit de près le premier : il ne fut pas moins bien accueilli, quoiqu'il n'eût pas au même degré le mérite de l'originalité. Après la première représentation, Kuhlau reçut du roi de Danemark le titre de compositeur de la cour, avec une dispense d'assister à l'orchestre comme exécutant. L'artiste prit alors la résolution de se fixer en Danemark, acheta une maison à Lyngbye, petite ville peu éloignée de Copenhague, et s'y établit avec ses parents qu'il avait fait venir d'Allemagne. Dans son nouveau séjour, il écrivit la plus grande partie de cette multitude de compositions instrumentales connues sous son nom, et ses opéras danois intitulés: Lulu, la Harpe enchantée, Hugo og Adelheid, et Eiverhoe (la Montagne des Elfes). Ce dernier ouvrage, qui fut représenté en 1828, est plutôt une sorte de vaudeville composé d'airs anciens du Danemark, qu'un opéra; mais ces chants ont tant d'attrait pour les habitants du pays, que l'ouvrage obtint un succès d'enthousiasme. Il est vrai qu'il y avait beaucoup d'art dans l'usage que Kuhlau avait su faire de ces mélodies nationales. Au surplus, la brillante réputation de cet artiste en Allemagne et en France est due plutôt à ses compositions instrumentales pour la flûte et le piano qu'à sa musique dramatique. 


Un incendie, qui réduisit en cendres, en 1830, la plus grande partie de son habitation, détruisit les manuscrits de plusieurs ouvrages considérables ; le chagrin que lui causa cet événement, joint à celui qu'il ressentit à la mort de son père, ébranla sa santé, qui jusque-là avait été bonne; après une année passée dans une situation languissante, une maladie sérieuse se déclara et le conduisit au tombeau dans l'hiver de 1832. A ses funérailles, qui furent faites avec pompe, on exécuta une marche funèbre de sa composition, et le théâtre, ainsi que plusieurs sociétés particulières honorèrent sa mémoire par diverses solennités.


On a gravé quelques-unes des ouvertures des opéras de Kuhlau pour l'orchestre, Leipsick, Breitkopf et Hærtel. Parmi ses autres compositions, on remarque : 

1° Trois quintettes pour la flûte, op.51; Bonn, Simrock. 

2° Trios concertants pour trois flûtes, op.13; Leipsick, Breitkopf et Hærtel, Paris, Farrenc; op.86, Hambourg, Bœhme. 

3° Duos pour deux flûtes, op.10, 39, 80, 102; Leipsick, Breitkopf et Hærtel; Paris, Farrenc. 

4° Solos, fantaisies, divertissements, etc., pour flûte seule, op.57, 68, 73, etc.; Leipsick, Hambourg, Paris. 

5° Concertos pour piano, op.7, 93; Leipsick, Breitkopf et Hærtel. 

6° Quatuors pour plano, op.32, 50, ibid.; Bonn, Simrock. 

7° Sonates pour piano et violon, op.6, 33, 64, 69,71,79, 83, 85; Leipsick, Bonn, Copenhague, Hambourg, Mayence, Paris. 

8° Sonates pour piano à quatre mains, op.8, 17, 44, 66; Hambourg, Copenhague. 

9° Rondos et variations idem, op.58, 70, 72, 75, 76, ibid. 

10° Sonates pour piano seul, op.5, 20, 26, 30, 34, 46, 52, 55, 59, 60, 88, ibid. 

11° Beaucoup de rondeaux et de divertissements idem, ibid. 

12° Beaucoup de thèmes variés idem, ibid. 

13° Plusieurs cahiers de danses, de valses, etc., idem, ibid. 

14° Plusieurs cahiers de chants pour quatre voix d'hommes, ibid. 

15° Onze cahiers de chants à voix seule, avec accompagnement de piano, ibid.


Extrait de Tome V; P.128-129 de la « Biographie Universelle des Musiciens »  

par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.




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