dimanche 27 septembre 2020

BREE (Johannes Bernardus van)

BREE (Johannes Bernardus van) 

(le 29 janvier 1801 – 14 février 1857)


BREE (Jean-Bernard Van), directeur de musique et chef d'orchestre de la société musicale Felix-Meritis, d'Amsterdam, violoniste et compositeur, naquit dans cette 

ville le 29 janvier 1801, et y est mort le 14 février 1857, à l'âge de cinquante-six ans. Doué de l'organisation la plus heureuse pour la musique, il ne dut qu'à lui-même et à ses efforts le talent qui l'a placé à un rang honorable dans l'art.  Son père, musicien médiocre, lui enseigna les premiers éléments du violon, et Bertelmann lui donna un petit nombre de leçons de composition.  Toute son éducation musicale consista dans ses faibles ressources; cependant il parvint, dans son pays, à la réputation de violoniste habile, particulièrement dans l'exécution des quatuors; il eut le talent de diriger les masses vocales et 

instrumentales, et ses compositions lui ont acquis l'estime des connaisseurs.


Dans son enfance, sa famille s'était établie à Leeuwarden, dans la Frise, qui ne lui offrait aucune ressource pour l'art; néanmoins, c'est dans cette même ville que ses facultés se développèrent rapidement. A l'âge de dix-huit ans il retourna à Amsterdam, où ses progrès se firent remarquer chaque année. D'abord placé comme second ou premier violon du Théâtre-Français, il devint chef d'attaque et premier violon solo, après la retraite de KIeine, artiste de talent, qui mourut jeune d'une maladie de langueur. Le début de Van Bree comme 

violoniste se fit au mois d'avril 1821 dans un concert de Felix-Meritis : le jeune artiste fut chaleureusement applaudi.  


Bientôt il devint l'âme de la musique dans sa ville natale, et la place de chef de la musique de la Société étant devenue vacante, en 1829, il fut choisi pour la remplir. Pendant près de trente ans il contribua par ses soins actifs à la prospérité de cette belle institution. Bienveillant et serviable, il aidait de ses conseils et de son influence tous les jeunes artistes qui avaient besoin de ses services. 


Van Bree s'est fait connaître comme compositeur par les ouvrages suivants, qui ont été publiés :

1° Symphonie à grand orchestre; Amsterdam, Theune et Cie.

2° Ouverture de concert; ibld.

3° Ouverture de fête avec chœur, exécutée à la grande fête musicale d'Amsterdam

en 1836; ibid.

4° 1er quatuor pour 2 violons, alto et basse (en la mineur); Bonn, Simrock.

5° 2me quatuor idem; Amsterdam, Theune et Cie.

6° 3me quatuor idem; ibid.

7° Grande messe solennelle à 4 voix et orchestre, publiée par la Société pour l'encouragement de la musique, à Rotterdam.

8° 1re, 2me, 3me et 4me Messes à 3 voix avec orgue; Amsterdam, Theune et Cie.

9° Requiem: missa pro defunctis tribus vocibus humanis comitante organo concinenda;

ibid.,1848.

10° Le 48me psaume pour voix solo, chœur et orchestre, arrangé avec acc.de piano;

ibid., 1851.

11° Adolphe au Tombeau de Marie, ballade pour voix de ténor et piano (texte hollandais); ibid. Ce morceau distingué, d'un style expressif et sentimental, a obtenu beaucoup de succès. On en a publié des traductions allemandes à Berlin, Hambourg, Hanovre, et une édition en hollandais, allemand et français, à Mayence, chez Schott, sous le titre de Marie. On a dit que cette ballade est une imitation de l’Adélaïde de Beethoven : cette critique ne me paraît pas fondée.

12° Colomb, ou la Découverte de l'Amérique, sur le poëme de Vos, cantate à voix de bariton

et chœur d'hommes; Amsterdam, Theune et Cie.

13° Lord Byron, cantate de Meyer, à voix seule. 


Van Bree a écrit aussi pour la scène, et a fait représenter au Théâtre Français de La Haye, Le Bandit; au Théâtre-Hollandais d’Amsterdam;  Sapho, drame lyrique, qui a obtenu un

brillant succès; L'Homme aux quatre époques de la vie, mélodrame hollandais, et La Mort

héroïque de Speick, ouvrage du même genre; le petit opéra allemand Nimm dich in Acht

(Prends garde à toi).  Enfin, on connaît de Van Bree beaucoup de chansons populaires remarquables et des chœurs d'homme d'un bel effet. Le Roi des Pays-Bas a récompensé les travaux de cet artiste par la décoration du Lion-Néerlandais; il était membre de la Société royale de Rotterdam pour l'encouragement de la musique, et de la Société de Sainte-Cécile de Rome.


Extrait de Tome II; P.63-64 de la « Biographie Universelle des Musiciens » 

par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.





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