mardi 11 août 2020

KROMMER (Franz)

KROMMER (Franz) ou František Vincenc Kramář

(le 27 novembre 1759 - le 8 janvier 1831) selon Wikipédia



KROMMER (François) compositeur, naquit en 1759 à Kamenitz, en Moravie. Son oncle (Antoine Krommer), directeur du chœur à Turas, lui donna les premières leçons de musique, de clavecin et de contrepoint; mais ce fut surtout à ses propres efforts qu'il dut son instruction musicale la plus solide. A peine eut-il atteint sa dix-septième année qu'il fut employé comme organiste, et pendant huit ans, il en remplit les fonctions sous la direction de son oncle. Déjà à cette époque, il écrivait beaucoup pour église, cherchant à former son style d'après les meilleurs modèles : dans le même temps, il s'occupait de l'étude du violon.


Le comte Ayrum lui ayant offert un engagement comme premier violon de sa musique, il se rendit à Simonthurn, en Hongrie, pour l’occuper. Deux ans après, il fut nommé directeur de la chapelle de ce seigneur : il acheva de compléter son instruction et de perfectionner son goût pendant les quatre années qu’il occupa ce poste, par la lecture des partitions des  plus grands maîtres. Ses premières compositions pour des corps de musique d'harmonie datent de cette époque.


Vers la fin de 1790, la direction de choœur de l’église principale de Fünfkirchen lui fut confiée. Pendant qu'il la remplissait, il écrivit des messes et d'autres morceaux de musique d'église, ainsi que des symphonies et des quatuors qui furent accueillis avec faveur par les artistes et les amateurs. Trois ans après, le comte Karoli le choisit pour chef de musique de son régiment; mais il ne garda pas longtemps cette position. 


Après la mort du comte, Krommer se rendit à Vienne, où le prince Krasalkowitz le mit à la tête de sa musique. Le décès de son nouveau patron le laissa sans emploi au bout de quelques années; mais après cet événement, il ne chercha plus à se placer, et il vécut dans l’aisance, en donnant des leçons et en composant. Plus tard, son revenu fut augmenté par sa nomination à la place d’huissier des appartements impériaux; espèce de sinécure qui ne l'empêcha pas de se livrer à ses travaux de composition, et qui lui procure de puissantes protections. Lorsque la place de directeur de musique de la chambre impériale devint vacante en 1814, par la mort de Kozeluch, Krommer l’obtint, et en cette qualité, il accompagna l'empereur son maître dans ses voyages en France et en Italie.  A Paris, les professeurs du conservatoire l'accueillirent avec distinction et lui firent obtenir le titre de membre honoraire de cette école. De retour à Vienne, Krommer reprit ses paisibles travaux et montra jusqu‘à ses derniers jours une infatigable activité. Parvenu à l’âge de soixante- onze ans, il composait encore et écrivait une pastorale qu'il n'eut pas le temps de finir. Il mourut à Vienne le 8 janvier 1831, après une courte maladie. 


Homme simple et bon, d'une humeur gaie et d'une bienveillance sans bornes, Krommer s'est peint dans sa musique, qui se fait remarquer par un style facile et clair, d'excellentes dispositions d'harmonie, et des mélodies élégantes et naturelles. Ses pièces d'harmonie pour divers instruments à vent lui ont fait particulièrement une honorable réputation. On connaît aussi de lui des quatuors et des quintettes d'une bonne facture. Le seul genre dans lequel il ne s'est pas essayé est celui du style dramatique. Il a beaucoup écrit pour l'église, mais on n'a publié qu'une seule messe de sa composition, à quatre voix, orchestre et orgue (en ut), œuvre 108, Offenbach, André. Ses autres ouvrages sont classés de la manière suivante :


1° Symphonies à grand orchestre, 

1re, œuvre 12 (en fa); Offenbach, André;

2e, op.40 (en ré), ibid.;

3e, op.62 (en ré), ibid.;

4e, op.102 (en ut mineur), ibid.;

5e, op.103 (en mi bémol), ibid.

2° Harmonie à neuf ou dix parties, op.57, 67, 73, 76, 77, 78, 79, 83; Vienne, Haslinger.

3° Marches et pas redoublés, op.31, 60, 97, 98, 99,100; ibid.

4° Concertos pour violon,

1er (en la); Vienne, Artaria;

2e, op.44 (en ré); Vienne, Haslinger;

3e, op.61 (en ré mineur); Offenbach, André;

4e, op.64 (en ré), ibid;

5e, op.81 (en mi mineur); Vienne, Haslinger.

5° Quintettes pour deux violons, deux altos et violoncelle, op.8, 11, 25, 70, 88, 106, 107, au nombre de dix-huit; Offenbach, André; Paris, Sieber.

6° Quatuors pour deux violons, alto et basse, op.1, 3, 4, 5, 6, 7, 10, 19, 23, 24, 26, 34, 40, 53, 54, 56, 72, 85, 90, 92, 103, au nombre de soixante-neuf; Vienne, chez Artaria, Haslinger et Cappi; Offenbach, André; Paris, Sieber et Pleyel.

7° Grand trio pour violon, alto et basse, op.96, Vienne, Haslinger.

8° Duos pour deux violons, op.22, 33, 35, 51, 94, ibid.

9° Concertos pour flûte, op.30 (en sol); Offenbach, André; op.86 (en mi mineur); Vienne, Haslinger.

10° Quintettes pour flûte, op.49, 55, 63, 66, 101, 104, 109; Vienne, Haslinger.

11° Quatuors pour flûte, op.13, 17, 75, 89, 93, 97, ibid; Offenbach, André.

12° Concertos pour clarinette, op.36, 52; Offenbach, André.

13° Quatuors pour clarinette, op.21, 82, ibid.

14° Symphonies concertantes pour divers instruments; 

Concertino pour flûte, hautbois, deux altos, deux cors, violoncelle et contrebasse, op.18; ibid.

Concertante pour deux clarinettes, op.35, ibid.

idem pour flûte, hautbois, violon obligé, deux altos, deux cors, violoncelle et contrebasse, op.38 et 39, ibid.

idem pour flûte, clarinette et violon obligé, op.70; Vienne, Haslinger; idem. op.80, ibid.


Extrait de Tome V; P.418-419 de la « Biographie Universelle des Musiciens »  

par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.



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