KOZELUCH (Léopold),ou Leopold Koželuh
(le 26 juin 1747 - le 7 mai 1818) selon Wikipédia
KOZELUCH (Léopold), né en 1754(sic), à Welwarn, en Bohême, fut un artiste d'instinct qui aurait pu s'élever au plus haut degré de l'art si, moins entraîné par sa facilité à produire, et moins occupé comme maître de piano, il avait pu méditer avant d'écrire, et développer, par des études sérieuses, la richesse d'idées qu'il tenait de la nature. Dès l'âge de neuf ans, il apprit les éléments du chant et du clavecin sous la direction de son cousin Jean-Antoine, déjà très-habile musicien à cette époque. Dans sa onzième année il alla faire ses humanités à Prague, et pendant ce temps il continua de s'instruire dans la musique. Déjà il composait de petits morceaux pour le clavecin, où l'on remarquait de la grâce et de la facilité. Après avoir achevé ses cours de philosophie, de mathématiques et de droit, il écrivit, pour le théâtre national de Prague, la musique d'un ballet qui fut représenté en 1771. Le succès qu'obtint cet ouvrage l'encouragea et lui fit composer, dans l'espace de six ans, vingt-quatre autres ballets, trois pantomimes, et plusieurs airs et chœurs introduits dans différentes pièces.
En 1778, il se rendit à Vienne, où il se fit bientôt connaître avantageusement par un très-grand nombre de compositions de tout genre. L'empereur Joseph II le choisit pour maître de piano de l’archiduchesse Élisabeth, première femme de l'empereur François Il. Cette circonstance fut la cause de sa fortune d'artiste, car sa position à la cour lui fournit les moyens d'obtenir, après la mort de Mozart (en 1792), sa nomination de compositeur de la chambre impériale; sinécure à laquelle était attaché un traitement de quinze cents florins, et qui, de plus, donnait de la considération à celui qui la possédait. Le frère de Kozeluch avait établi un magasin de musique à Vienne : il fut le principal éditeur des œuvres du compositeur. Celui-ci, pianiste distingué par le goût et l'expression, avait une multitude d'élèves dans les maisons les plus considérables de Vienne : bientôt cette haute société mit en vogue la musique de Kozeluch de préférence à toute autre. Cette musique ne se fait pas remarquer par un grand mérite de facture; on y trouve même bon nombre d'incorrections; mais la mélodie gracieuse, élégante et facile y abonde. De là vient qu'elle était recherchée par tous les amateurs.
En France, le prodigieux succès des œuvres de Pleyel lui fut nuisible, et sa vogue y eut moins de durée qu'en Allemagne. Aujourd'hui, cette musique est complètement oubliée. Kozeluch est mort à Vienne le 8 février 1814(sic), cinq jours après Jean-Antoine, son parent et son maître.
Le nombre des compositions de cet artiste est immense. On y compte, parmi les opéras et les oratorios :
1° Mazet, petit opéra français.
2° Didons abbandonata, opéra sérieux italien.
3° Mosè in Egitto, oratorio écrit en 1787, et exécuté quatre fois à Vienne, au bénéfice des veuves d'artistes, par cent quatre-vingts musiciens.
4° Judith, opéra sérieux, écrit par ordre de l'empereur Léopold.
5° Ottone, grand ballet héroïque, publié en partition pour le piano.
6° Les Aventures de Télémaque dans l’île de Calypso, tableau caractéristique de musique, composé en 1798.
7° Debora et Sisara, opéra sérieux.
8° Beaucoup de cantates, dont une grande, à l'occasion du couronnement de l'empereur Léopold Il, exécutée au théâtre national de Prague, le 6 septembre 1791; Complainte de Denis à la mort de Marie-Thérèse; Joseph; la Bénédiction de l’humanité; l'Orage; la cantate de Pfeffel sur Thérèse Paradies, etc.
9° Beaucoup d'airs détachés et de chœurs pour différentes circonstances.
Dans sa musique instrementale, on cite :
10° Environ trente symphonies à grand orchestre. Il en a eté publié deux à Paris, chez Sieber.
11° Deux suites de pièces d'harmonie pour deux hautbois, deux clarinettes, deux cors, deux bassons et contrebasse, Bonn, Simrock.
12° Quatuors pour deux violons, alto et basse, op.32 et 33, Paris, Naderman.
13° Concertos pour piano et orchestre, nos.1 à 11, Paris, Naderman; Offenbach, André.
Il en avait écrit, dit-on, plus de soixante, dont trois à quatre mains.
14° Sonates et trios pour piano, violon et violoncelle, au nombre de cinquante-sept, op.3, 6, 12, 21, 23, 28, 32, 33, 34, 36, 37, 40, 41, 42, 44, 46, 47, 48, 49, 50, 52. Manheim, Offenbach, Vienne et Paris.
15° Sonates pour piano à quatre mains, op.4, 10, 11, 13, 19, 20. ibid.
16° Sonates pour piano seul, op.1, 2, 5, 7, 8, 9, 22, 30, 35, 38, 51, 53, ibid.
17° Pièces faciles, caprices, etc, op.43, 45, ibid.
18° Sept recueils de menuets, de danses allesmandes pour piano, ibid.
19° Plusieurs recueils de chansons allemandes et italiennes, avec accompagnement de piano, ibid.
20° Six concertos pour violoncelle. Deux seulement ont été gravés.
21° Deux idem pour clarinette.
22° Deux idem pour cor de bassette.
23° Trois symphonies concertantes pour violon, alto et violoncelle.
24° Symphonie concertante pour deux pianos et orchestre.
25° Concerto pour piano à quatre mains et orchestre.
26° Vingt-quatre ballets et trois pantomimes, pour le théâtre de Prague.
La bibliothèque royale de Berlin possède la partition manuscrite de l'Oratorio de Léopold Kozeluch : Mosè in Egitto, en deux parties, composé en 1792.
Extrait de Tome V; P.88-89 de la « Biographie Universelle des Musiciens »
par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.
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