dimanche 18 juillet 2021

STERKEL (Johann Franz Xaver)

 le 3 décembre 1750 - le 12 octobre 1817 


STERKEL (l'abbé JEAN-FRANÇOIS-XAVIER), compositeur agréable, naquit à Wurtzbourg, en Bavière, le 3 décembre 1750. Les Organistes Kette et Weismandel, de cette ville, commencèrent son éducation musicale. Ses progrès furent rapides, quoique ses études littéraires et scientifiques le détournassent de son penchant pour la musique. Sorti du collège, il se vona à l’état ecclésiastique et obtint une place de vicaire à la paroisse de Neumünster, à laquelle on réunit, en sa faveur, celle d'organiste. Dès son enfance, il s'était essayé dans la composition: Il cultiva plus tard son talent naturel pour cet art, et commença à écrire des symphonies d'un style facile et agréable, qui a de l'analogie avec celui de Pleyel.  II les faisait exécuter à son église et dans des concerts, où elles obtenaient de brillants succès. 

  Son double talent de pianiste et de compositeur le fit appeler, en 1778, à la cour du prince électoral, à Aschaffenbourg, pour remplir les fonctions de professeur de piano et de chapelain. Dans l'année suivante, le prince I'envoya en Italie, pour y perfectionner son goût et son talent. Il visita Florence, Rome, Naples, Venise et plusieurs autres grandes villes; partout il se fit entendre avec succès sur le piano. À Naples, la reine l'engagea à écrire un opéra, et il composa le Farnace, que les Napolitains accueillirent avec faveur en 1780. Rappelé à Mayence, en 1781, par le prince électoral, il y obtint un canonicat; mais quels que fussent les avantages qu'il trouvait dans sa carrière ecclésiastique, ils ne le détournaient pas de son penchant pour la musique. Ce fut alors qu'il commença à écrire des chansons allemandes qui obtinrent un succès d'enthousiasme. Ses œuvres instrumentales, particulièrement ses sonates de piano, se multipliaient avec une prodigieuse activité. Sa position de chanoine de la cathédrale ne l'empêchait pas de se livrer à l'enseignement du piano et du chant. Il forma plusieurs élèves distingués, parmi lesquels on remarque les compositeurs Hofmann et Zulehner, et les ténors Grunbaum et Kirschbaum.

  En 1793, l’électeur de Mayence nomma l'abbé Sterkel son maître de chapelle, après le départ de Righini pour Berlin.  Dès ce moment, il se livra exclusivement à la composition et écrivit des messes et d'autres grands ouvrages pour l'église.  Ses travaux ne furent pas interrompus que par les événements de la guerre qui obligea l'électeur à s'éloigner de Mayence. Sterkel se retira à Wartbourg, avec son titre de maître de chapelle, mais sans conserver d'activité dans ses fonctions. Toutefois, il y composa quatre messes solennelles. C'est à cette époque qu'il publia un très-grand nombre de petits morceaux de piano pour les amateurs, qui eurent un succès populaire et dont on fit plusieurs éditions. En 1803, la place de maître de chapelle du prince polonais Choloniewski lui fut offerte, mais il la refusa, et préféra la position de maître de chapelle du prince primat, á Ratisbonne, dont il alla prendre possession en 1808. Là, son activité se réveilla. Voulant avoir de bons chanteurs pour l'exécution de sa musique, il établit une école chorale, et composa pour les élèves qu'il y avait rassemblés des chants à plusieurs voix, dont quelques-uns ont été considérés comme des modèles de grâce et de bonne harmonie. 

  Les événements de 1813 vinrent troubler la fin de la carrière de cet artiste estimable. Obligé de s'éloigner alors de Ratisbonne, il revint pour la dernière fois dans sa ville natale, y languit quelque temps, et y mourut le 12 octobre 1817, à l'âge de soixante-sept ans.


  Sterkel ne peut être considéré comme un de ces hommes de génie dont les productions marquent une époque de l'histoire de l'art; mais sa musique abonde en mélodies agréables, accompagnées d'une harmonie pure et correcte, enfin, le plan de ses ouvrages est toujours sage et convenablement développe, Sa fécondité fut singulière, car indépendamment de beaucoup de grandes productions pour l'église qui sont restées en manuscrit, plus de cent œuvres de sa composition ont été mis au jour. Parmi ses ouvrages, on remarque : 

I. Musique instrumentale : 

1° Quatre symphonies pour l'orchestre, œuvre 7; Paris, Sieber. 

2° Quatre idem, op. 11; ibid. 

3° Deux idem, op. 38; Paris, Imbault. 

4° Ouverture idem (en fa); Leipsick, Breitkopf et Hærtel. 

5° Idem, no 2 (en sol); ibid. 

6° Quintette pour deux violons, deux altos et violoncelle; Vienne, 1794.

7° Six trios pour deux violons et violoncelle, op. 6; Paris, Sieber. 

8° Six duos pour violon et alto, op. 8; ibid. 

9° Concertos pour le piano, no 1 (en ut); no 2 (en ré); no 3 (en fa); no 4 (en ut), Paris, Naderman; no 5 (en si bémol), Vienne, Artaria; no 6 (en ut); op. 40, Offenbach, André. 

10° Sonates pour piano, violon et basse, op. 17, Mayence, Schott; op. 34, Offenbach, André; op. 45, Mayence, Schott; op. 47, Leipsick, Breitkopf et Hærtel; op. 48, Berlin, Schlesinger, œuvres posthumes no 1 et 2; Bonn, Simrock.

11° Sonates pour piano et violon, op. 15, 16, 18, 19, 25; Mayence, Schott, op. 27, 33, 41, Offenbach, André; op. 44, Mayence, Schott. 

12° Sonates pour piano à quatre mains; op.14 et 15, Paris, Naderman; op. 21, Berlin, Concha; op. 23, Mayence, Schott; op. 28, Offenbach, André. 

13° Sonates pour piano seul, op. 5, 36, 39, Mayence, Schott; Offenbach, André. 

14° Beaucoup de petites pièces, divertissements, rondes et fantaisies. 

15° Quelques œuvres de variations. 

II. Musique vocale: 

16° Dix recueils de chansons allemandes avec accompagnement de piano, publiées à Vienne et à Mayence. 

17° Trois recueils de canzonettas italiennes; ibid. 

18° Deux recueils de duos italiens pour deux voix de soprano; ibid. 

19° Quelques scènes et airs détachés ; ibid.




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