vendredi 23 octobre 2020

ABEL (Carl Friedrich)

(le 22 décembre 1723 - le 20 juin 1787) selon Wikipédia


ABEL (CHARLES-FRÉDÉRIC), musicien célèbre et le plus habile joueur de base de viole de son temps, né à Cœthen vers 1724(sic), fut admis à l'école de Saint-Thomas de Leipsick, et y apprit la musique sous la direction de Jean-Sébastien Bach.  Ses études terminées, il entra dans la chapelle de roi de Pologne à Dresde, et y demeura pendant dix ans. La modicité de ses appointements et quelques discussions désagréables avec la célèbre compositeur Hasse, qui dirigeait alors la chapelle royale, décidèrent Abel à donner sa démission en 1759.

  Après avoir parcouru l'Allemagne dans un état voisin de l'indigence pendant près d'une année, se rendit en Angleterre, où il put tirer parti de ses talents. Le duc d'York devint son protecteur et le fit entrer dans la musique de la reine, avec deux cents livres sterling de traitement. Peu de temps après il devint directeur de la chapelle de cette princesse.  Son séjour à Londres dura sans interruption jusqu'en 1783; mais, à cette époque, le désir de revoir son frère, Léopold-Auguste, directeur des concerts de duc de Schwerin; le ramena en Allemagne. Il se fit entendre à Berlin et à Ludwigslust, et, quoiqu'il eût alors soixante-quatre ans, Il excita l'admiration générale par l'expression et la netteté de son jeu. Frédéric-Guillaume, alors prince royal de Prusse, lui fit présent d'une tabatière fort riche et de cent pièces d'or pour lui témoigner sa satisfaction. De retour en Angleterre, il entreprit d'y donner des concerts publics; mais cette spéculation n'ayant pas réussi, le dérangement de ses affaires l'obligea à passer quelque temps à Paris; il ne tarda point à retourner à Londres, où il mourut, le 22(sic) juin 1787, à la suite d'une sorte de léthargie qui dura trois jours. Quoique d'un caractère irascible et brutal, il était bien reçu dans la société. Son défaut principal était la passion du vin, qui probablement abrégea ses jours.

  Les Anglais font maintenant peu de cas des compositions d'Abel; cependant elles se distinguent par un chant pur et une harmonie assez correcte. Elles consistent en dix-sept œuvres, publiés à Londres, à Paris, à Berlin, etc., savoir : 

1° six ouvertures à huit parties, op.1; 

2° six sonates pour clavecin, avec accomp. de violon, op.2; 

3° six trios pour deux violons ou flûte, violon et basse, op.3; 

4* six ouvertures à huit parties, op.4; 

5° six sonates pour clavecin, avec acc., op.5; 

6° six solos pour flûte et basse, op.6; 

7° six ouvertures à huit parties. op.7; 

8° six quartetti, pour deux v., alto et b., op.8; 

9° six trios pour violon, violone, et b., op.9; 

10° six ouvertures à huit parties, op.10; 

11° six concertos pour clavecin, avec acc. de deux violons et basse, op.11; 

12° six quartetti pour deux violons, alto et basse, op.12; 

13° six sonates pour clav. avec acc. de v. op.13; 

14° six ouvertures à huit parties, op.14, 

15° six quart. pour deux v., alto et b., op.15: on a aussi gravé comme œuvre quinzième des sonates pour le clavecin; 

16° six trios pour deux v. et b., op.16; 

17° six ouvertures à quatre parties, op.17. 

 Presque tous ces ouvrages ont été arrangés pour divers instruments. Abel a écrit quelques morceaux pour l'opéra anglais Love in a village, représenté à Londres en 1760, et pour Bérénice, 1764. Jean-Baptiste Cramer a été le meilleur élève d'Abel.



Extrait de Tome I; P.7 de la « Biographie Universelle des Musiciens »  par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.





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