samedi 19 septembre 2020

WOELFL (Joseph) ou WÖLFL

WOELFL (Joseph) ou WÖLFL

(le 24 décembre, 1773 - le 21 mai, 1812) selon Wikipédia


WOELFFL(sic) (Joseph), pianiste célèbre et compositeur, naquit à Salzbourg, en 1772.  Élève de Léopold Mozart et de Michel Haydn, il acquit, sous la direction de ces maîtres, une connaissance étendue de l’art, et parvint, par un travail assidu, à la possession d’un brillant mécanisme sur le piano.


  En 1792, il se rendit à Varsovie, où sa prodigieuse habileté dans l’exécution lui procura de brillants succès et lui ouvrit les plus grandes maisons; mais les troubles qui éclatèrent dans cette ville, en 1794, l'obligèrent à s'en éloigner.  Arrivé à Vienne, il y produisit une vive sensation par son beau talent, donna des concerts, et fit représenter sur les théâtres de cette ville, depuis 1795 jusqu’en 1798, les opéras suivants: 

1. La Montagne d’Enfer, gravée en partition pour le piano chez Artaria, à Vienne, puis à Brunswick.

2. La belle Laitière. 

3. La tête sans homme, opéra-comique, représenté à Vienne en 1708, puis à Prague.

4. Le Cheval de Troie, opéra-comique. 


Une des circonstances les plus glorieuses de la vie de Wœlfl est de s'être posé à Vienne, à cette époque, comme le digne rival de Beethoven, et de l'avoir même emporté sur lui dans l'improvisation de la fantaisie libre.  Depuis Mozart, personne n'avait porté ce talent aussi loin

que Wœlfl.


En 1798, Wœlfl épousa mademoiselle Thérèse Klemm, actrice du Théâtre-National; peu de temps après, il partit avec elle de Vienne, et entreprit un grand voyage, visitant Brunn, Prague, Dresde, Hanovre, Leipsick, Brunswick, Berlin et Hambourg, donnant partout des concerts, et partout excitant l'admiration.


De Hambourg, il alla à Londres, où il frappa de stupeur tous les pianistes par la puissance

de son exécution.  Il arriva à Paris en 1801.  Ses succès y furent moins brillants qu'en Allemagne et en Angleterre; mais tout ce qui s'y trouvait d'artistes et d'amateurs distingués rendit hommage non seulement à son talent de pianiste, mais à l'élévation du style de ses compositions.  Il y publia plusieurs recueils de sonates, des concertos, et d'autres pièces pour le piano.  En 1804, il fit représenter au théâtre Feydeau L'Amour romanesque, opéra-

comique, qui n'eut qu'un succès douteux.


À la même époque, Wœlfl contracta avec le chanteur allemand Elmenreich (voy.ce nom)

une liaison qui lui devint funeste. Cet homme, dont la moralité était plus que suspecte, était

de ceux qui, nés avec la passion du jeu, entreprennent de corriger les écarts de ta fortune.

Sous prétexte de voyager pour donner des concerts, il s'était associé à Wœlfl qui, je pense,

était de bonne foi; mais il en était autrement de son compagnon de voyage. Tous deux arrivent à Bruxelles et y donnèrent un concert qui n'attira que peu de monde; cependant leur séjour se prolongeait dans cette ville.  Ils s'étaient fait présenter dans quelques-unes de ces sociétés paisibles, si communes dans la Belgique, où des hommes honorables se réunissent pour égayer les soirées.  Bientôt des bruits fâcheux circulèrent; Wœlfl et son compagnon étaient compromis d'une manière si grave, que, sans l'intervention généreuse de M. de Jouy, alors secrétaire général du département de la Dyle, ils n'auraient pu s’éloigner en liberté.  Tous deux se rendirent alors à Londres, où Ils arrivèrent au commencement de 1805, Wœlfl écrivit la musique de La Surprise de Diane, grand ballet qui fut représenté au théâtre de Haymarket, et y publia beaucoup d'œuvres pour le piano; mais un mystérieux silence est gardé en Angleterre sur ses relations, et sur les motifs qui séparèrent insensiblement de la société un artiste si remarquable par ses talents, et il bien accueilli à son premier voyage à Londres. Tel fut l'isolement où il se vit réduit, que l'année même de sa mort n'est pas exactement connue, et que des biographes anglais la placent en 1811, tandis que d'autres assurent qu'il ne cessa de vivre qu'en 1814, dans un village près de Londres, et dans une misère profonde. Ainsi finit un des musicien les plus éminents du commencement du dix-neuvième siècle.


Les œuvres gravées de ce pianiste célèbre sont : 

1. Concertos pour piano et orchestre, numéro 1 (en sol), op.20, Paris, Naderman; numéro 2, op.26, Paris, Imbault; numéro 3, op.32 (en fa), Paris, Naderman; numéro 4, grand concerto militaire (en ut), Londres, Clementi; Offenbach, André; numéro 5, le Coucou (en ré), op.40, Londres, Clementi; Leipsick, Breitkopf et Härtel; numéro 6, la Calme (en sol), ibid.; numéro 7 Concerto di camera (en mi bémol), Offenbach, André.

2. Symphonies, à grand orchestre, numéro 1 (en sol mineur), op.46, Leipsick, Breitkopf et Härtel ;  numéro 2 (en ut), op.41, ibid. 

3. Quatuors pour deux violons, alto et basse, op.4, Offenbach, André; trois(six) idem, op.10, Paris, Naderman;  trois idem, op.30, Paris, Érard.

4. Deux trios pour deux clarinettes et basson, Vienne, Steiner.

5. Trios pour piano, violon et violoncelle, op.6, Augsbourg, Gombart; trois idem, op.10, Offenbach, André; trois idem, op.33, Leipsick, Breitkopf et Härtel; trois idem, op.25, Paris, Janet; trois idem, op.66, ibid. 

6. Sonates pour piano et violon, op.7, Augsbourg, Gombart; trois idem, op.9, Leipsick, Breitkopf et Härtel; une idem, avec flûte, op.13, Vienne, Diabelli, deux idem, avec violon, op.18, Paris, Sieber; trois idem, progressives, op.24, Leipsick, Breitkopf et Härtel; trois idem, op.27, Paris, Frey; une idem, pour piano et violoncelle, op.51, Paris Érard; trois idem, pour piano et violon, op.34,  Leipsick, Breitkopf et Härtel; trois idem, op.35, ibid; une grande idem, op.68, ibid. Duo pour deux pianos, op.37, Paris, Érard.

7. Sonates pour piano seul, op.1, 6, 15, 19, 22, 36, 38, 41(Non plus ultra), 45, 47, 50(Le Diable à quatre), 54, 55, 58, 62, au nombre de trente-six, à Paris, Leipsick, Offenbach et Londres.



Extrait de Tome VIII; P.484-486 de la « Biographie Universelle des Musiciens »  

par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.





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