dimanche 20 septembre 2020

SAINT-GEORGES (le chevalier de)

SAINT-GEORGES (le chevalier de)

Joseph Boulogne de Saint-George


(le 25 décembre 1745 - le 10 juin 1799) selon Wikipédia


SAINT-GEORGES (le chevalier de), né à la Guadeloupe, le 25 décembre 1745, était fils de N.de Boulogne, fermier général, qui l'avait eu d'une négresse.  Amené fort jeune en

France, il y reçut l'éducation d'un homme du monde, et montra une aptitude extraordinaire pour les arts et pour les exercices du corps.  Ayant été mis en pension à l'âge de treize ans, chez la Boëssière, célèbre maître d'armes, il acquit en six années une si grande habileté dans l'art de l'escrime, qu'on l'appela Pinimitable.  Doué d'une force de corps et d'une agilité prodigieuses, il eut dans cet art une supériorité devenue proverbiale, et brilla également dans tous les autres exercices.  Personne ne pouvait l'atteindre à la course; dans la danse, il était le modèle de la perfection; excellent écuyer, iI montait à cru les chevaux les plus difficiles et les rendait dociles; il patinait avec une grâce parfaite, et se distinguait parmi les meilleurs nageurs de son temps.  


Élève de Leclair pour le violon, il acquit sur cet instrument un talent égal à celui des meilleurs violonistes français de son temps, et brilla dans les concerts par l'exécution de ses concertos. Tant d'avantages, un esprit vif et orné, des manières distinguées, enfin une bonté véritable, procurèrent au chevalier de Saint-Georges de brillants succès et une jeunesse heureuse.  Admis d'abord dans les mousquetaires, il devint ensuite écuyer de madame de Montesson, épouse secrète du duc d'Orléans, puis capitaine des gardes du duc de Chartres, dont il fut le confident et l'ami.  Gossec, qui lui avait donné quelques leçons de composition, s'associa à lui pour la fondation du Concert des amateurs, dont Saint-Georges fut un des directeurs et le premier violon.  Avide de tous les genres de succès, il voulut écrire pour le théâtre : son premier opéra, intitulé Ernestine, fut joué à la Comédie italienne, au mois de juin 1777. Laclos en avait fait le livret, dont la faiblesse entraîna la chute de la musique : l'ouvrage n'eut qu'une représentation.  Il en fut de même de la Partie de chasse, jouée quelques années après.


  En 1787, Saint-Georges voulut faire un dernier essai de son talent pour la composition dramatique, et fit jouer, au mois d'août, la Fille garçon : cette fois il fut plus heureux, et son

ouvrage obtint quelque représentations.  Un œuvre de sonates pour le violon, cinq concertos pour le même instrument avec orchestre, et des symphonies concertantes, sont les

meilleures productions de cet amateur : elles ont été publiées par Bailleux et Sieber.  


En voici l’indication :

1° Sonates pour violon seul et basse, op.1er; Paris, Bailleux, 1773.

2° Deux concertos pour violon principal, deux violons, alto, basse, deux hautbois et deux cors, op.2; ibid., 1774.

3° Concerto idem, op.3; ibid.

4° Concerto idem, op.4; ibid.

5° Sonates en trios pour deux violons et basse, op.5, ibid. 

6° Deux symphonies concertantes pour deux violons et orchestre, op.6, ibid., 1776. 

7° Concerto(5e) pour violon et orchestra, op.7; ibid.

8° Deux symphonies concertantes pour deux violon (2me livre); Paris, Sieber.

9° Sonates en trios pour deux violons et basse (2mme livre); Paris, Bailleux. 

10° Deux symphonies concertantes pour deux violons et orchestre, op.9; Paris, Leduc.


Engagé dans quelques intrigues politiques au commencement de la révolution, par ses

relations avec le Palais-Royal, Saint-Georges fut envoyé à Tournai, au mois de juin 1791,

par le duc d'Orléans, sous prétexte d'y donner un concert, mais en réalité pour essayer de

rattacher quelques émigrés aux intérêts du prince. Il ne réussit pas dans cette mission, et

reçut même l'ordre de quitter la ville.  De retour à Paris, il organisa un corps de chasseurs

à cheval, dont il fut le colonel, et qu'il conduisit à l'armée du Nord.  Il s'y distingua par sa bravoure.  Victime des excès de la révolution, il fut arrêté comme suspect, et vraisemblable-

ment il aurait péri sur l’échafaud, si la réaction du 9 thermidor (27 juillet 1794) ne l'eût rendu à la liberté.  Privé de tous ses revenus par les événements politiques, il passa ses dernières années dans un état voisin de la misère.  Un ulcère à la vessie le conduisit au tombeau, le 12 juin 1799, à l'âge de cinquante-quatre ans.


Extrait de Tome VII; P.368-369 de la « Biographie Universelle des Musiciens »  

par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.


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