jeudi 20 août 2020

VANHAL (Johann Baptist) ou Jan Křtitel Vaňhal

VANHAL (Johann Baptist) ou Jan Křtitel Vaňhal

( le 12 mai 1739 - le 20 aout 1813 ) selon Wikipédia


WANHAL (Jean-Baptiste), compositeur agréable, naquit le 19(sic) mai 1739, au village de Neu-Nechanitz, en Bohême. Fils d'un pauvre paysan, il n'eut d'autre éducation que celle de l'école de cet endroit et de celle de Warscherdorf, où il apprit les éléments de la langue allemande. Le maître d'école de Nechanitz, bon musicien, lui apprit à chanter et à jouer de l'orgue. A l'âge de dix-huit ans, le jeune Wanhal fut nommé organiste à Opoezna, et bientôt après il obtint la place de directeur du chœur à l'église de la petite ville de Niemeczowes. Il était déjà habile sur le violon et sur la viole d'amour, et composait tous les morceaux qu'il exécutait sur l'orgue et sur ces instruments. Le doyen de Niemeczowes, Mathias Nowak, possédait un talent remarquable sur le violon; ses conseils furent utiles à Wanhal. 


Les rapides progrès du jeune artiste fixèrent sur lui l'attention de plusieurs personnes de la noblesse du pays, particulièrement d'une comtesse de Schaffgotsch, qui le prit sous sa protection et le fit venir à Vienne, où son goût se forma par l'audition des œuvres des bons compositeurs italiens et allemands. Admis dans les maisons de la plus haute noblesse, en qualité de maître de piano, de violon et de chant, il y fit entendre ses compositions, où brillaient des mélodies faciles et naturelles soutenues par une harmonie qui ne manquait pas d'élégance : elles devinrent bientôt à la mode. A cette époque, tout paysan bohème devait payer un droit de servage au seigneur sur les terres duquel il était né, quelle que fût la

position où il parvenait par son talent ou son industrie, à moins qu'il n'achetât sa liberté au moyen d'une somme déterminée par les constitutions du pays. Wanhal était déjà célèbre comme artiste, à Vienne, lorsqu'il était encore tenu d'acquitter chaque année ce droit humiliant; mais le produit de ses leçons et de ses ouvrages devint si considérable, qu'il put enfin réunir la somme nécessaire pour s'en affranchir. 


Depuis longtemps, il éprouvait le désir de visiter l'Italie, pour connaître les compositeurs célèbres de ce pays, et perfectionner son savoir et son talent : son protecteur, le baron Reisch, lui en fournit les moyens, en lui accordant une pension pendant le terme de deux années. Dans cet intervalle, Wanhal vit Venise, où il reçut d'utiles conseils de Gluck, Bologne, Florence, Rome et Naples, et y étudia l'art d’écrire sous la direction des meilleurs maîtres. Ayant rencontré, à Rome, le compositeur Gassmann, son compatriote, il écrivit quelques morceaux pour les opéras de celui-ci. Le succès qu'ils obtinrent lui lui fit avoir un engagement pour écrire lui-même, dans cette ville, Il Trionfo di Clelia et Demofoonte. Dans l'espace de cinq mois, ces deux ouvrages furent achevés et représentés, aux applaudisse-ments de la population romaine. 


De retour à Vienne après deux ans d'absence, Wanhal y retrouva ses protecteurs, particulièrement le comte Erdœdy, dans les dispositions les plus bienveillantes pour lui. Tout semblait lui promettre une brillante carrière, lorsqu'une maladie mentale, qui le jeta dans une dévotion exagérée, lui fit brûler toute sa musique dramatique, et le mit dans l'impossibilité de travailler. Dans les intervalles lucides que lui laissait cette maladie, il composait de petites pièces où l'on remarquait des idées charmantes; mais bientôt après, il retombait dans les accès de sa folle, dont la durée fut de plusieurs années. Il guérit enfin. Lorsque Barney le vit à Vienne en 1773, il paraissait ne plus ressentir aucune atteinte de son mal; mais son talent

parut amoindri à l'historien de la musique.


Vers le même temps,Wanhal suivit le comte Erdœdy dans ses propriétés de la Hongrie et de la Croatie, et composa pour son service un oratorio de la Passion, plusieurs messes, motets et litanies dont on ne connaît aujourd'hui qu'une partie, le reste étant demeuré en la possession de ce seigneur. De retour à Vienne, vers 1780, Wanhal s'y maria et vécut dans une situation aisée. Son caractère doux et facile lui avait fait beaucoup d'amis qu'il conserva jusqu'à ses derniers jours. Dlabacz, qui le vit en1795, le loue beaucoup pour l'affabilité de ses manières. Les grandes compositions de Haydn et de Mozart avaient fait vieillir son style, et ses symphonies, après avoir eu de la vogue dans sa jeunesse, étaient insensiblement tombées dans l'oubli; mais il n'en eut pas d'humeur, et ne montra jamais le ressentiment si ordinaire aux artistes que la faveur publique abandonne. II mourut à Vienne le 26 août 1813, à l'âge de soixante-quatorze ans.


Parmi les nombreuses compositions de Wanhal qui ont été publiées, on remarque : 

1° Messes à quatre voix, deux violons, alto, basse, deux hautbois, deux trompettes, timbale et orgue, nos. 1 et 2, Vienne, Haslinger.

2° Offertoires pour soprano ou ténor et petit orchestre, nos.1 et 2, ibid. 

3° Six hymnes faciles à quatre voix et petit orchestre, Vienne, Leidersdorf.

4° Six symphonies pour deux violons, alto, basse, deux hautbois et deux cors, op.4, Amsterdam, 1787, Paris, Leduc.

5° Trois idem, op.10, Paris, Sieber. 

6° Trois idem, op.16, ibid. 

7° Quintette pour flûte, deux violons, alto et basse, Vienne 1787. 

8° Six quatuors pour deux violons, alto et basse, op.26, Paris, Sieber. 

9° Six idem, op.35, Vienne, Artaria. 

10° Six trios pour deux violons et violoncelle, op.11, Paris, Sieber. 

11° Six idem, op.19, ibid. 

12° Duos pour deux violons, liv.I, Il, III, Vienne, Cappi, op.22, Paris, Perre; op.64, Paris, Mousgny.

13° Concertos pour clavecin, deux violons et violoncelle, nos.1 et 2, Vienne, Cappi. 

14° Quatuors pour clavecin, flûte, violon et violoncelle, nos.1, 2, 3, 4, Paris, Sieber.

15° Quatuors pour clavecin, violon, alto et basse, op.40, nos.1, 2, 3, Leipsick, Peters.

16° Divertissement pour piano à quatre mains, avec flûte, violon et violoncelle, Offenbach, André.

17° Sonates de piano, avec violon et violoncelle, op.1, 2, 5, 8, 9, Offenbach, André.

18° Sonates pour piano et violon, op.3, 6, 7, 17, 43, 44, Hambourg, Bœhme; Offenbach, André; Mayence, Schott, Bonn, Simrock. 

19° Sonates pour piano à quatre mains, op.52, 40, 04, 05, 00, Hambourg, Bœhme; Vienne, Artaria; Mayence, Schott.

20° Sonates pour piano seul, op.18, 43, !)!), 100, Offenbach, André.

21° Une multitude de petites pièces, préludes, fantaisies, cadences, etc., chez tous les éditeurs.

22° Beaucoup de thèmes variés, ibid. 

23° Une multitude de suites de danses allemandes, écossaises, valses, pour divers instruments, ibid. 

24° Huit recueils de fugues et de préludes pour l'orgue, Vienne, Cappi, Artaria, Haslinger, Leidersdorf.


Wanhal a laissé en manuscrit quatre-vingt-huit symphonies pour l'orchestre, quatre-vingt-quatorze quatuors, vingt-trois grandes et petites messes, deux Requiem, trente Salve Regina, trente-six offertoires, un Stabat mater, considéré comme un de ses plus beaux ouvrages, et un très-grand nombre de concertos et de symphonies concertantes pour divers instruments.


Extrait de Tome VIII; P.415-416 de la « Biographie Universelle des Musiciens »  par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.


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