lundi 22 mars 2021

BURGMÜLLER (Norbert)

( le 8 février 1810 -  le 7 mai 1836 )

 

BURGMÜLLER (Norbert), fils d’Auguste Burgmüller, naquit à Düsseldorf, le 8 février 1810.  Élève de son père, il s’est fait connaître comme pianiste et compositeur ; mais, esprit bizarre, ennemi des usages du monde, des conventions sociales et de toute contrainte, il avait une égale antipathie pour les formes de l’art dans lesquelles se sont exercés les grands maîtres des époques antérieures.  Sa liaison intime avec le poète Grabbe, autre esprit de la même trempe, l'entraîna dans des excès qui ruinèrent sa santé et nuisirent au développement de ses facultés. Il mourut à l’âge de vingt-six ans, le 7 mai 1836, à Aix-la-Chapelle, où il était allé prendre des bains, dans l'espoir de ranimer ses forces éteintes.  Burgmüller fut un des fondateurs de l’association des fêtes annuelles de musique qui se donnent tour à tour, à la Pentecôte, dans les villes de Düsseldorf, Cologne, Elberfeld et Aix-la-Chapelle.  Il a écrit plusieurs ouvertures, symphonies, quatuors pour instruments à archet, concertos et sonates pour piano ; la plupart de ses compositions sont restées en manuscrit.  Parmi ses ouvrages publiés, quelques-uns n’ont vu le jour qu’après sa mort.  Sa première symphonie fut exécutée à Leipsick, en 1838, et y fut écoutée avec plus de curiosité que de sympathie.  Une des meilleures productions de Norbert Burgmüller est une sonate pour piano en fa mineur, op.8 ; Leipsick, Hoffmeister.  Une autre pièce pour le même instrument, intitulée Rhapsodie, op.13, ibid., est intéressante par l’originalité.  On connaît aussi de lui des recueils de mélodies avec accompagnement de piano, op.3, 6 et 10.



Extrait de Tome II; P.116-117 de la « Biographie Universelle des Musiciens » 

par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.






BURGMÜLLER (Johann Friedrich)

( le 4 décembre 1806 - le 13 février 1874) selon Wikipédia


BURGMÜLLER (Frédéric), né à Ratisbonne en 1804(sic), a fait ses études musicales dans le lieu de sa naissance, et s'adonna particulièrement à celle du piano. En 1829, il se rendit à Cassel pour y continuer des études de composition sous la direction de Spohr. Dans un concert donné le 14 janvier 1830, il fit le premier essai de son double talent de pianiste et de compositeur, en exécutant un concerto de piano avec orchestre, qui fut applaudi. En 1832, il arriva à Paris, d'où il ne s'est plus éloigné depuis cette époque, et s'y livra à l'enseignement et à la composition d'une multitude de morceaux d'une difficulté moyenne pour le piano, qui ont obtenu un succès populaire. Il aborda aussi la scène, car il écrivit en 1843 la musique du ballet La Péri, où l'on remarqua de jolis airs de danse, puis un acte de Lady Henriette, ballet dont MM. de Flotow et Deldevez composèrent les autres. Burgmüller avait obtenu du roi Louis-Philippe des lettres de naturalisation en 1842 ; mais après 1844 il disparaît en quelque sorte de la vie artistique, et depuis lors il s'est livré à l'enseignement. Ses œuvres de piano les plus importantes consistent en fantaisies, caprices, rondos, et sont au nombre d'environ cent, non compris un très grand nombre de bagatelles plus légères et plus faciles. Burgmüller, quoiqu'il ne manquât pas de talent, a été le Henri Karr de son temps, c'est-à-dire un fabricant de petite musique.


Extrait de Tome II; P.117 de la « Biographie Universelle des Musiciens » 

par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.




lundi 15 mars 2021

SCHOBERT (Johann)

(vers 1735 - le 28 août 1767) selon IMSLP


SCHOBERT (...), claveciniste et compositeur de grand mérite, est si peu connu, qu'on ne trouve nulle part l'indication de ses prénoms. Il ne s'appelait pas Schubart et n'était pas parent du directeur de musique de Stuttgart connu sous ce nom, comme l'ont prétendu plusieurs biographes, car le possède un exemplaire de ses quatuors de clavecin, œuvre 7, avec sa signature, où le nom de Schobert est très-lisiblement écrit. Il était né à Strasbourg, ou y avait demeuré dans sa jeunesse.  Burney dit qu’il y publia ses premiers ouvrages en 1764; c'est une erreur, car ses premières éditions françaises ont été publiées à Paris par Beraud, qui se noya en 1761, et eut pour successeur Venier, premier éditeur des oeuvres de Boccherini. Quoi qu'il en soit, Schobert entra vers 1760 au service du prince de Conti, qui l'aimait beaucoup, le traitait avec bonté, et lui avait assuré une situation heureuse. Son habileté sur le clavecin, et le charme de sa musique, où brillaient des idées alors pleines de nouveautés et de modulations hardies, le faisaient rechercher dans le monde. Il périt malheureusement en 1768, empoisonné par des champignons vénéneux qu'il avait cueillis lui-même dans une promenade avec ses amis, dont plusieurs furent, comme lui, victimes de cette imprudence.

Le style de Schobert, absolument différent de celui des compositeurs de son temps, est original; le premier, il sut donner de l'intérêt aux accompagnements des concertos de clavecin, sans nuire à la partie principale. Il y avait quelque rapport entre le génie de ce musicien et celui de Mozart, dont il fut le prédécesseur immédiat. Son mérite a été peu connu en Allemagne, mais fort estimé en France, en Hollande et en Angleterre. Des éditions de ses œuvres ont été publiées à Paris, à Amsterdam et à Londres. En voici la Iiste : 

1° Sonates pour clavecin et violon, op. 1, 2, 3. 

2° Sonates pour clavecin seni, op. 4, 5, 16 et 17.

3° Trios pour clavecin, violon et basse, op. 6, 8. 

4° Quatuors pour clavecin, deux violons et basse, op.7

5° Concertos pour clavecin, op. 9, 10, 11, 12, 18. 

6° Concerto pastoral pour clavecin, op. 13. 

7° Trois symphonies pour clavecin, violon et deux cors, op. 14. 

8° Trois idem, op. 15.



Extrait de Tome VII; P.498-4499 de la « Biographie Universelle des Musiciens »  par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.


Nowakowski (Józef)