dimanche 1 novembre 2020

VOLKMANN (Friedrich Robert)

(le 6 avril 1815 - le 30 octobre 1883) selon Wikipedia


VOLKMANN (FRÉDÉRIC-ROBERT), musicien allemand, qui vit retiré en Hongrie, est regardé en Allemagne comme un des compositeurs les plus sérieux et les plus solides de ce temps. Il est issu d'une famille de musiciens, car son père était
cantor à Lommarch, dans la province de Misnie : c'est là qu'il naquit, le 6 avril 1815, avec un frère jumeau qui mourut aussitôt. Il apprit le piano et l'orgue sous la direction de son père, et, dès l'âge de douze ans, il avait acquis une telle habileté sur ces deux instruments, qu'il touchait l'orgue au service divin et remplaçait son père au piano pour faire étudier leurs parties aux enfants de chœur.  M.Volkmann se destinait, comme son père, à la carrière de l'enseignement musical; inais sur le conseil d'Auscher, directeur de musique à Fribourg, il se rendit en 1836 à Leipzig, pour s'y consacrer entièrement à la composition.  Trois ans après, il séjourna à Prague et de là gagna la Hongrie, qui est devenue sa seconde patrie. Il est aujourd'hui professeur de composition à l'école de musique de Pesth.  Symphonies, musique de chambre, concertos pour violoncelle, violon ou piano, morceaux pour piano à deux et quatre mains, pièces vocales à une ou plusieurs voix, ce compositeur s'est essayé dans tous les genres de musique vocale et instrumentale, sauf l'opéra.


  Les compositions de M.Volkmann que j'ai entendues comme celles que j'ai lues, sa musique de chambre comme celle pour orchestre, ne me permettent pas de partager la haute opinion que ce musicien a inspirée de lui à ses compatriotes.  Il paraît sans doute posséder une grande connaissance de son métier, avoir un juste et sérieux idéal et ne pas sacrifier aux tendances trop répandues de nos jours à dégrader l'art musical, mais l'inspiration paraît lui faire défaut, et, en outre de l'originalité, celte élévation de pensée et cette richesse de facture qui peut parfois, dans la musique symphonique, dissimuler un peu la pauvreté ou la banalité des idées.  La plupart de ses autres sont sagement écrites et habilement composées, mais elles manquent de relief, de chaleur, et ne peuvent par conséquent produire un puissant effet sur le public; le musicien seul peut en tirer profit et en apprécier la sage ordonnance. Sa grande ouverture de Richard III, qu'on peut prendre pour modèle des œuvres orchestrales de l'auteur, à cause de son importance et du succès qu'elle a obtenu et aussi parce que l'auteur l'a composée dans la forte maturité de son talent, a le tort de vouloir reproduire à la fois les principaux épisodes de la tragédie de Shakespeare. Il en résulte une série de fragments décousus d'inégale valeur qui éparpillent l'attention de l'auditeur, au lieu de la concentrer sur une pensée dominante. L'auteur, bien qu'il connaisse à fond les ressources de son métier, n'a pu réussir, malgré sa science, à former un tout grandiose de cette longue composition, où l'on rencontre de beaux effets d'orchestre, de la tendresse, de la grandeur même et du pathétique, inais ou le défaut d'unité se fait trop vivement sentir. Il en est de même de ses compositions pour piano et de ses morceaux de musique de chambre, dont plusieurs, notamment le deuxième quatuor en sol mineur et le quatrième en mi mineur, ont été exécutés aux séances de nos différentes sociétés d'instruments à cordes. 

  Son Nocturne et ses Esquisses de voyage, huit morceaux pour piano seul, comme son Livre d'images, recueil de six pièces à quatre mains, dédiées à ses neveux Oscar et Paul Volkmann, cornme sa suite de douze poèmes intitulée Visegrad, comme les Danses allemandes et les Mélodies hongroises, dénotent la même facilité banale dans les idées mélodiques et sont, en outre, d'une contexture bien maigre et peu intéressante. Au résumé, M.Volkmann peut être un musicien très-sérieux et un excellent professeur, mais il me paraît manquer, je ne dirai pas de génie, mais même de puissance créatrice, et la plupart des compositions que je connais de lui sont dépourvues de toute empreinte personnelle.


  Si considérable que soit le catalogue des œuvres de M. Robert Volkmann, j'ai pu arriver à le dresser aussi exactement que possible, en le divisant, pour plus de clarté, en trois grandes séries, celle du chant, celle du piano, celle des autres instruments. 


ー MUSIQUE VOCALE. 

- Cinq lieder de Joseph de Eichendorff, pour voix seule (op.2). 

- Trois poésies pour soprano ou ténor (op.13).

- Trois lieder pour mezzo-soprano (op.16). -

- 1re messe en ré majeur, pour voix d'homme avec soli (op.28), 

- 2e messe en la bémol majeur, pour voix d'hommes sans soli, (op. 29). 

- Six lieder pour voix d'hommes, en deux suites (op.30). 

- Trois lieder, pour ténor (op.32). 

- Trois chants religieux, pour chœur avec piano (op.38), dont le premier, Confiance en Dieu, a été arrangé par l'auteur pour chœur, orchestre de cordes, deux flûtes et deux cors.

- A la nuit, morceau de fantaisie pour voix d'alto solo avec orchestre (op.45). 

- Recueil de lieder de Betli Paoli pour voix d'alto avec piano (op.46). 

- Offertoire pour soprano solo, chœur et orchestre (op.47). 

- Trois lieder pour chœur d'hommes (op.48). 

- Sappho, scène dramatique pour soprano solo et orchestre (op.49). 

- Trois lieder pour ténor ou soprano (op.52).

- La convertie, do Goethe, pour soprano (op.54). 

- Du petit berger et Souvenir, deux lieder pour mezzo-soprano avec piano et violoncelle (op.56).

- Amour constant et Au Sommeil, deux lieder pour voix d'hommes (op.58).

- Noël, pour chœur et soli (op.59). 

- Hymne en vieil allemand, pour double chœur de voix d'hommes (op.64). 

- Air d'église, pour baryton avec instruments à cordes et flûte (op 65). 

- Trois lieder pour soprano avec piano (op. 66). 

- Six duos pour soprano et ténor, sur un texte en vieil allemand avec piano (op. 67). 

- Deux chants religieux pour chœur complet (op.70). 

- Trois épithalames pour chaur complet (op.71).

- Trois lieder pour ténor avec piano (op.72). 

- Recueil de chants allemands, chœurs choisis pour la jeunesse 

- Noël du XII° siècle, pour chœur et soli. 


- MUSIQUE DE PIANO. 

- Tableaux de fantaisie (op.1). 

- Dithyrambe et Toccata (op.4).

- Souvenir de Marolh, impromptu (op.6). 

- Nocturne (op.8). 

- Livres d'images musicales, 6 pièces à deux et quatre mains (op.11).

- Sonate en ut mineur (op.12). 

- Livre des chants (op.17). 

- Danses allemandes (op.18). 

- Cavaline et Barcarolle (op.19). 

- Mélodies hongroises (op.20). 

- Visegrad, douze pièces pour deux ou quatre mains, inspirées à l'auteur par la vue des ruines du château fort de Visegrad, situé sur un rocher au bord du Danube et résidence favorite des rois de Hongrie (op.21)

- Quatre marches (op. 22). 

- Esquisses de voyage, huit pièces (op. 23). 

- Esquisses hongroises, sept pièces à deux ou quatre mains (op.24)

- Intermezzo (op.25). 

- Variations pour deux pianos sur un thème de Haendel (op.26). 

- Chansons de la grand mère, morceaux à quatre mains pour enfants (op.27). 

- Improvisations (op.36).

- Les Heures du jour, douze pièces en quatre suites : 1° le Malin, 2 le Midt, 3° le Soir, 4" la Nuit (op.39) 

- Trois marches, à quatre mains (op.40). 

- Au tombeau du comte Széchenyi, fantaisie (op.41).

- Morceau de concert en ut pour piano et orchestre ou deuxième piano (op. 42). 

- Ballade et Scherzetto (op.51). 

- Rondino et Marche-caprice, à quatre mains (op.55)

- Sonatine à quatre mains (op.57).

- Capricietto.

- Six tableaux de fantaisie : Nocturne, Idylle, la Nuit de Walpurgiss, Danse de sorcières, Humoresque, Elegie. 

- Chant du vin du Rhin, variante d'un morceau des Esquisses hongroises. 

- Quatre lieder de Mozart (la Violette, le sentiment du soir, A Chloé, Chant d'adieu) et cinq lieder de Schubert, tirés du recueil la Belle Meunière (Soir de fête, salut matinal, Fleurs du Meunier, Couleur de l'amour, Fleurs desséchées) arrangés pour piano, 


MUSIQUE INSTRUMENTALE

- Trio en fa majeur, pour violon, violoncelle et piano (op.3). 

- Trio en si bémol mineur, id. (op.5). 

- Romance pour violoncelle et piano (op.7).

- 1er quatuor, en la mineur, pour instruments à cordes (op.9). 

- Chant du Troubadour, pour violon ou violoncelle et piano (op. 10).

- 2e quatuor, en sol mineur, pour instruments à cordes (op.14). 

- Allegretto-capriccio, pour violon et piano (op. 15). 

- Rhapsodie, pour violon et piano (op.31). 

- Concerto en la mineur, pour violoncelle (op.33). 

- 3° quatuor en sol, pour instruments à cordes (op.34). 

- 4° quatuor, en mi mineur, id. (op.35). 

- 5° quatuor, en fa mineur, id. (op.37). 

- 6° quatuor, en mi bemol, id. (op.43). 

- 1re Symphonie, en ré mineur (op.44). 

- Ouverture de fête, pour grand orchestre, composée pour le 25e anniversaire de la fondation du Conservatoire de Pesth (op.50).

- 2e Symphonie en si bémol (op.53). 

- 1re Sonatine en la mineur, pour piano et violon (op.60). 

- 2e Sonatine en mi mineur, id. (op.61). 

- 1re Sérénade, en ut, pour orchestre d'instruments à cordes (op.62). 

- 2e Sérénade, en fa, id. (op.63). 

- Ouverture de Richard III, d'après Shakespeare (op.68). 

- 3e Sérénade, en ré mineur (op.69).



Extrait de Supplément Tome II; P.635-637 de la « Biographie Universelle des Musiciens »  par Arthur Pougin, 1878 @BnF Gallica.


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