lundi 12 octobre 2020

BAZZINI (Antonio)

 BAZZINI (Antonio)

(le 11 mars 1818 - le 10 février 1897) selon Wikipédia


BAZZINI (Antoine), violoniste distingué, né à Brescia, en 1818, a commencé à faire connaître son talent, en 1840, par ses voyages et ses concerts. Après avoir joué à Milan et dans quelques autres villes de sa patrie, il se rendit dans le Nord, en passant par la Suisse et Francfort, où il donna deux concerts. Puis il joua à Hambourg, à Kiel, à Erfurt, à Weimar, à Berlin, à Leipsick, ensuite il retourna en Italie et se fit entendre à Naples, à Crémone et dans sa ville natale.

En 1849 il arriva à Marseille et parcouru le midi de la France avec de brillants succès; de là il se rendit en Bretagne, puis il donna des concerts dans beaucoup de villes qui environnent Paris; mais il parut éviter avec soin d'entrer dans cette capitale, où se consacrent et quelquefois s'affaiblissent les réputations. C'est ainsi qu'il visita les villes principales de la Picardie, de la Champagn et du département du Nord pendant les années 1850 et 1851, tournant autour de Paris, et s’en éloignant toujours. Enfin il franchi les barrières de cette grande cité, et débuta en 1862 au Théâtre-Italien, entre deux actes d'un opéra; il eut alors la preuve qu'il avait eu tort de redouter un public qui a plus qu'aucun autre le sentiment juste et fin des véritables beautés de l'art. Il n'y trouva pas sans doute cet enthousiasme un peu naïf qu'il avait rencontré dans les provinces; mais on rendit justice au brio de son jeu, à la prestesse de son archet, et au brillant de son trille: la critique ne lui reprocha que de la maigreur dans le son, et certaines témérités dans les traits difficiles qu'il ne réussissait pas toujours. Après deux mois de séjour, pendant lesquels il ne se fit entendre que trois fois, il s'éloigna de Paris et recommença ses tournées dans les provinces. Arrivé en Belgique, il y a tenu la même conduite qu'en France; car il y a joué dans les petites villes, à Spa, à Verviers, à Namur, et ne s'est pas fait entendre à Bruxelles, la ville des violonistes. Au moment où cette notice est écrite (décembre 1853), M. Bazzini vient de s'éloigner de cette ville, sans avoir tiré le violon de son étui.

Cet artiste a publié de sa compositions :

1° Concertino pour violon et orchestre, op.14; Milan Ricordi, et Lelpsick, Breitkopf et Haertel.
2° Grand allegro de concert, idem, op.16; Berlin, Meyer. –
3° Variations brillantes et finale sur la Sonnambula, idem, op.3; Leipsick, Breitkopf et Hærtel; Milan, Ricordi.
4° Esmeralda, fantaisie sur un thème de Mazzucato, idem, ibid.
5° Souvenir de Sonnambula, grande fantaisie, idem, op.19; ibid.

M. Bazzini a aussi publié un très-grand nombre de morceaux de salon pour violon et piano,des romances, etc., qui ont paru à Milan, chez Ricordi, et en Allemagne. Il a aussi des morceaux difficiles qu'il réserve pour ses concerts, et qui sont encore en manuscrit.


Extrait de Tome I; P.281-282 de la « Biographie Universelle des Musiciens » par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.




BAZZINI (ANTOINE). C'est le 10 mars 1818, que ce grand artiste est né à Brescia. S'il faut en croire un de ses biographies, Francesco Regli, il avait à peine treize ans lorsqu'il publia sa première composition, et à dix-sept ans il avait déjà fait exécuter au théâtre de Brescia six ouvertures à grand orchestre. A cette époque, il était maître de chapelle de l'église St-Philippe, pour laquelle il écrivit une messe et des vêpres. En 1836, il joua devant Paganini, qui, enchanté de son talent, le pressa dans ses bras, et lui dit : Voyages vite! L'année suivante, il se rendit à Milan, où il publia diverses compositions pour le violon, et quelques romances, et où il se fit entendre à plusieurs reprises avec un grand succès; dès ce moment, il manifesta sa prédilection pour la musique de chambre, et surtout son admiration pour les chefs- d'œuvre de Beethoven.

En 1840, son parrain, l'avocat Buccelloni, lui fournit les moyens d'entreprendre un grand voyage artistique, et M. Bazzini se mit alors à parcourir une partie de l'Europe, se faisant entendre successivement à Venise, Trieste, Dresde, Berlin, Vienne, Pesth, Copenhague, Varsovie, Leipzig, etc., et se faisant applaudir à la fois comme compositeur et comme virtuose. De retour en Italie on 1846, il la parcourut en entier, donnant des concerts à Turin, Gênes, Florence, Rome, Naples, Palerme, Parme, et partout excitant l'enthousiasme. Il visita ensuite la France et l'Espagne, se rendit à Marseille, Bordeaux, Madrid, Séville, Cadix, Valence, Barcelone, Malaga, puis, revenant sur ses pas, s'arrêta enfin à Paris. C'était vers 1852, et, outre les trois auditions qu'il donna au Théâtre-Italien, il se fit entendre une vingtaine de fois au Gymnase dramatique. Tout jeune artiste alors, je faisais partie de l'orchestre de ce théâtre, et je me rappelle l'impression que la talent de M. Bazzini produisit sur ma jeune imagination, l'admiration que faisait naître en moi ce style noble et fier, si pur et si chaleureux, cet archet si solide et si varié, ce jeu pathétique et passionné.

M. Bazzini est certainement l'un des plus grands violonistes qu'ait produits l'Italie. Pourtant, depuis plusieurs années, il semble avoir voulu modifier sa carrière. J'ai eu le plaisir de le rencontrer à Milan en 1873, et j'ai vu qu'il ne s'occupait plus guère que de composition. Il venait d'ailleurs d'être nommé professeur de contrepoint et de haute composition au Conservatoire de cette ville. Au reste, et sous ce rapport, peu de musiciens en Italie peuvent lui être comparés pour la profondeur et la pureté du style. Ses Psaumes, parmi lesquels la Résurrection du Christ peut être considérée comme une œuvre hors ligne, ses Syınphonies-cantates, ses ouvertures, surtout celle de Saül (dont la partition a été publiée à Florence, par l'éditeur Guidi), le prouvent surabondamment, et cette dernière œuvre, particulièrement, est pleine de chaleur, de noblesse et de passion expansive.


Si l'opéra que M. Bazzini a donné il y a quelques années à la Scala, Turandot (13 janvier 1864), n'a pas réussi, on en pourrait conclure seulement que l'auteur ne possède peut être pas le véritable sentiment scénique ; ce n'est pas d'ailleurs sur un seul essai de ce genre qu'on peut juger un compositeur, et M. Bazzini ne se croit sans doute plus assez jeune pour renouveler une telle épreuve. Il n'en est pas moins vrai que, à quelque point de vue qu'on envisage son talent, M. Bazzini est un très grand artiste, respectueux de lui-même, ferme en ses principes, richement doué par la nature, et qui n'a jamais sacrifié au mauvais goût et à la légèreté de la foule.


Parmi les compositions que M. Bazzini a écrites pour son instrument, je citerai les suivantes :

1° Deuxième fantaisie sur la Sonnambula, op.26; -
2° Fantaisie de concert sur il Pirata, op.27; -
3° Le Carillon d'Arras, air flamand varie, op.36; -
4° Fantaisie sur la Straniera, op.40; -
5° Trois morceaux lyriques (1. Nocturne, 2. Schezo, 3. Berceuse), op.41;
6° Concerto militaire, op.42; -
7° Deux morceaux fantastiques (1, Ballade, 2. Danse des Gnomes), op.43; -
8° Trois morceaux en forme de sonates (1. Allegro, 2. Romance, 3. Finale), op.44.

On doit aussi à M. Bazzini quelques compositions vocales : Il povero Fanciullo, Chi ami? Ostriche del fusaro, etc.


Extrait de Supplément Tome I; P.58-59 de la « Biographie Universelle des Musiciens » par Arthur Pougin, 1878 @BnF Gallica.


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