(le 20 juin 1756 - le 15 décembre 1792) selon Wikipédia
KRAUS (Joseph-Martin), compositeur, naquit à Manheim en 1756. Après avoir fréquenté plusieurs universités d'Allemagne, où il fit de brillantes études, il devint élève de l'abbé Vogler. Destiné à ne cultiver la musique qu'en amateur, il fut contraint de devenir artiste par une circonstance inattendue. Il avait prêté une somme d'argent assez forte à un jeune Suédois, son condisciple; au moment où il dut quitter l'Université, cet étranger ne put acquitter sa dette et engagea Kraus à le suivre à Hambourg, où, disait-il, il devait recevoir beaucoup d'argent. Arrivé dans cette ville, le Suédois fut trompé dans son espoir.
A Copenhague, où ils allèrent ensuite, même déception; il fallut aller jusqu'à Stockholm. Kraus y arriva en 1778. Là, l'opéra produisit sur lui une impression si profonde, qu'il résolut de se livrer entièrement à la musique. Le roi de Suède, ayant apprécié la portée de son talent, lui fournit les secours nécessaires pour voyager en Italie. Il y était déjà depuis plusieurs années, et avait employé ce temps à l'étude des œuvres des maîtres anciens et modernes, lorsque, en 1786, le roi se rendit lui- même en Italie et l'attacha à sa personne pendant ses voyages à Rome et à Vienne. Après avoir demeuré quelque temps dans cette dernière ville, Kraus obtint du roi la permission de visiter Paris.
Ce fut là qu'il écrivit son premier opéra suédois, qui fut représenté à Stockholm en 1790. Le mérite de cet ouvrage présageait une brillante carrière à son auteur ; mais le chagrin qu'il eut de la catastrophe où Gustave III perdit la vie, altéra sa santé et le conduisit au tombeau le 15 décembre 1792.
Les ouvrages connus de ce compositeur sont :
1° Didon et Enée, grand opéra suédois, représenté à Stockholm en 1792.
2° Musique funèbre pour les funérailles de Gustave III, exécutée dans l'église cathédrale de Stockholm, le 18 avril 1792. Cette composition a été publiée à Stockholm, dans la même année.
3° Stella cœli, motet à quatre voix, orchestre et orgue, en manuscrit.
4° Symphonie en partition, airs avec orchestre et piano, canons, etc., publiés sous le titre d' Œuvres inédites de J. Kraus, Stockholm, G.-A. Silverstolpe, deux cahiers in-fol.
5° Intermèdes pour la comédie d'Amphitryon, Stockholm, imprimerie de musique privilégiée, 1792.
6° Grande symphonie (en ut mineur), Leipsick, Breitkopf et Hærtel.
7° Quintetto pour flûte, deux violons, alto et basse, Paris, Pleyel, 1798.
8° Six quatuors pour deux violons, alto et violoncelle, Berlin, Hummel.
Kraus a laissé aussi en manuscrit:
9° Une symphonie (en ré).
10° Concerto pour violon principal et orchestre.
11° Sonate pour violon seul et basse.
12° Deux sonates pour piano et violon.
13° Andante, pour deux violons, deux flûtes, deux cors, alto et violoncelle.
14° Rondo pour piano seul.
15° Contredanses à grand orchestre.
Suivant une note de Poelchau, qui m'a été communiquée par Dehn, Kraus serait l'auteur d'un écrit intitulé : Wahnheiten die Musik betreffend (Vérités concernant la musique), Francfort-sur-le-Mein, 1779, in-8°, de cent quarante-deux pages. C'est un recueil de pensées et de maximes sur divers objets de la musique. Il paraît que Kraus, se rendant en Italie en 1779, fit un voyage à Manheim pour y voir son maître Vogler; il a donc pu, en effet, se trouver alors à Francfort, et y faire imprimer son ouvrage, quoiqu'il fût déjà au service du roi de Suède. Une notice sur la vie et les ouvrages de cet artiste a été publiée en suédois, sous ce titre : Biographie öfter J.-M. Kraus; Stockholm, 1833, in-8°.
Extrait de Tome V; P.88-89 de la « Biographie Universelle des Musiciens » par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.
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