samedi 29 août 2020

EBERL (Anton)

EBERL (Anton)

(le 13 juin 1765 - le 11 mars 1807)


EBERL (Antoine), habile pianiste et compositeur, naquit à Vienne en Autriche, le 13 juin 1765. Dès sa plus tendre enfance il annonça des dispositions si heureuses pour la musique, qu'à l'âge de huit ans il jouait des concertos de piano, avec le plus grand succès.  Cependant son père, l'un des premiers officiers de la cour de l'empereur, Ie  destinait au barreau, et lui donna une éducation soignée.  Le jeune Eberl fit de rapides progrès dans ses études, sans négliger néanmoins celles qui avaient la musique pour objet. A l'âge de seize ans, il composa la musique de deux opéras comiques intitulés les Bohémiens, et la Marchande de modes, quoiqu'il n'eût point encore appris les règles de l'harmonie. Gluck, ayant assisté à la représentation d'un de ces ouvrages, reconnut dans l'auteur du génie, et engagea sa famille à lui faire faire des études sérieuses, afin de développer son talent naturel. Ce fut en vain : on le contraignit à suivre ses travaux dans la jurisprudence et à se préparer à un examen pour le doctorat. Vers ce temps il se lia d'amitié avec Mozart, et cette circonstance fortifia en lui le goût de la musique.  Il se mit à étudier avec assiduité le contrepoint et la théorie de l'art.  Sa première composition régulière fut le mélodrame de Pyrame et Thisbé, qu'on représenta au théâtre impérial de Vienne, en 1796. Dans la même année il accompagna la veuve de Mozart et madame Lange dans un voyage où elles visitèrent les principales villes de l’Allemagne, telles que Berlin, Hambourg, Leipsick, et il donna des concerts où il fit entendre ses compositions instrumentales. De retour à Vienne, il y reçut un engagement comme maître de chapelle à Pétersbourg, et partit bientôt après pour cette ville. Il écrivit un opéra allégorique pour le théâtre allemand, une cantate, des symphonies pour les concerts de la cour, et beaucoup de  pièces détachées pour le piano. 


En 1801, il revint à Vienne et y fit représenter un grand opéra intitulé Die Kœnigin der Schwarzen Inseln (la Reine des îIes noires).  L'année suivante il fit un deuxième voyage en Russie, mais qui fut de courte durée.  Depuis lors il n'a cessé de résider à Vienne, où il est mort le 11 mars 1807, à l'âge de quarante et un ans.  


Voici la liste de ses compositions :

1° Une sonate en ut mineur, qui a été gravée à Vienne, et à Offenbach, sous le nom de Mozart, op.47, et que Pleyel a publiée avec le titre de Dernière grande sonate de Mozart. Artaria en a donné une édition, à Vienne, en 1798, sous le nom de l'auteur véritable.

2° Petite sonate pour le piano, à l'usage des commençants, op.2; Vienne.

3° XII Variations sur le duo : bey Mœnnern, welche liebe fuchlen, gravées sous le nom de

Mozart à Vienne, en 1792.

4° Six chansons allemandes avec clavecin, première partie, op.4; Hambourg, 1796.

5° XII Variations pour le piano sur l'air : Zu Steffen sprach im Traume, gravées sous le nom de Mozart, à Hambourg, et rétablies depuis sous celui d'Eberl, op.5.

6° Variations pour le piano sur le thème : Freundin sanfter herzenstriebel, op.6; Vienne.

7° Variations pour le piano, op.7; ibid.

8° Deux Sonates à quatre mains pour le piano; Pétersbourg,1798.

9° Trois Trios pour piano, violon et violoncelle, op.8; Pétersbourg.

10° Variations sur l'air: Escouto, Janette, op.9; ibid. 

11° Deux grandes Sonates pour le piano, op.10; ibid, 1800 

12° La gloria d'Imeneo, cantate à grand orchestre; Vienne, Artaria, op.11.

13° Grande Sonate caractéristique pour le piano, dédiée à Haydn, op.12; Leipsick.

14° Trois Quatuors pour deux violons, alto et basse, op.13, 1801.-

15° Grande Sonate pour le piano avec violon obligé, op.14; Leipsick.

16° Fantaisie et rondo pour le piano, op.15; Vienne.

17° Grande Sonate pour le piano, op.16; ibid.

18° Variations sur un thème russe avec violoncelle obligé, op.17; ibid.

19° Grand Quatuor pour piano, violon, alto et basse, op.18; ibid.

20° Polonaise à quatre mains pour le piano, op.I9; ibid.

21° Grande Sonate avec violon obligé, op.20, ibid; 1803.– 

22° Grand Concerto pour piano avec orchestre op.32.

23° Symphonie à grand orchestre, op.35.

24° Grand Trio pour piano, clarinette et violoncelle, op.36.

25° Sérénade pour deux ténors et deux basses, avec clarinette, alto et violoncelle, op.37.

27° Grand Concerto pour piano, op.40. 


Ceux de ses ouvrages qui sont restés en manuscrit sont :

1° Les Bohémiens, opéra.

2° La Marchande de modes; idem.

3° Sorcière, idem.

4° Baudouin, comte de Flandres, idem.

5° La Reine des îles noires, idem.

6° Six concertos pour piano.

7° Trois symphonies à grand orchestre.

8° Deux sérénades.

9° Un sextuor. 

10° Un quintette.

11° Un quatuor.

12° Concertos pour deux pianos, œuvre 45.



Extrait de Tome III; P.106-107 de la « Biographie Universelle des Musiciens »  

par François-Joseph Fétis, 1860-1866 @BnF Gallica.


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